Everlast - Love war and the ghost of Whitey Ford Sorti le 22-09-2008 - chroniqué le 14-10-2008 par Batkill.
House of Pain, crew hip hop blanc des nineties, a su marquer son époque avec le tube interplanétaire “Jump Around”. Certains ont oublié trop rapidement le leader du groupe qui a pourtant su créer un univers beaucoup plus intime et bluesy tout au long de quatre albums bien foutus (1990 Forever Everlasting, 1998 Whitey Ford Sings The Blues, 2000 Eat At Whitey’s, 2004 White Trash Beautiful). N’ayant jamais oublié ses racines rap, Everlast a choisi d’y incorporer tout un aspect folk introspectif, suite à un arrêt cardiaque gravissime lors de l’enregistrement de Whitey Ford Sings The Blues. Ce mélange a su séduire des microcosmes de mélomanes très différents, et il n’est pas peu dire que sa dernière production est très attendue au tournant.
Autant tuer le suspense tout de suite : ce « Love, War And The Ghost Of Whitey Ford » est une franche réussite. On y trouve un panel varié d’influences et d’instruments : guitares rock et corrosives, cuivres vivants et puissants, samples électro bourdonnants, beats hip hop secs et rythmés, textes intimes et vindicatifs, violons aux envolées lyriques, voix d’alcoolique clopeur invétéré…
Les morceaux s’enchaînent tout tranquillement, passant comme prévu du blues moderne au hip hop toujours parrainé par Dj Muggs de Cypress Hill et Dj Lethal.
Il y a des ballades, des colères, beaucoup de mélancolie et de rage, un univers plutôt dark qui pourrait en pousser plus d’un à crier « va dehors ! ». Pourtant on reste scotché à ses enceintes en attendant le morceau suivant et ses surprises.
Everlast est arrivé à réunir en un seul univers le côté intime et poussiéreux de la folk-blues américaine au côté rentre dedans des ghettos urbains. Il distille une musique très mélodique, finalement assez proche de Whitey Ford Sings The Blues mais avec une touche d’espoir en plus.
Et l’espoir, ça change pas mal de choses en fait, même si dans le fond Everlast reste un guerrier musical underground assez pessimiste.
Jetez vous donc sur ce « Love, War, And The Ghost Of Whitey Ford ». Si vous connaissiez le bonhomme avant vous adorerez, et si vous ne connaissiez pas, et bien vous n’aurez qu’une hâte, ce sera de découvrir l’intégralité de la discographie d’Everlast.
Tracklist 1. Kill the emperor
2. Folsom prison blues
3. Stone in my hand
4. Anyone
5. Die in yer’ arm
6. Friend
7. Everyone
8. Naked
9. Stay
10. Letters home from the garden of stone
11. Tuesday mornin’
12. Throw a stone
13. Weakness
14. Dirty
15. The ocean
16. Let it go
17. Saving grace (bonus track)
18. My medicine (bonus track)
19. Maybe (bonus track)
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