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YEZZI Live Reports
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Pain - Le Phare à Tournefeuille (27-10-2011) avec Engel par JL de Metalsickness
La dernière fois que la bande au père Tägtgren a posé ses flight cases dans la ville rose c'était en 2008 lors du passage de Pain en première partie de Nightwish au Zénith de Toulouse. Vu l'entrain de la foule cette fois-là, on pouvait s'attendre à ce que le Phare (en mode petite configuration) soit plein comme un œuf ce soir mais c'était sans compter sur la concurrence non négligeable de Lofofora qui joue en même temps au Bikini ainsi que les nombreux concerts se succédant ce mois-ci. C'est donc, à vu d'œil, entre 200 et 250 personnes qui ont fait le déplacement à Tournefeuille. Bien maigre pour un retour 3 ans après…
Ce sont les suédois d'Engel qui sont chargés de mettre le feu au poudre et ils paraissent bien motivés pour s'acquitter de leur tâche à la place de Tarot initialement prévu en ouverture sur toute la tournée. Les non-initiés auront vite compris l'origine du groupe tant son death mélodique s'inscrit dans la tradition des groupes de Göteborg. A l'image des groupes de cette scène, les morceaux d'Engel sont très accrocheurs d'autant plus qu'ils sont pimentés par des samples indus pas désagréables. Mais là où ça coince, c'est lorsque le vocaliste utilise son chant clair sur les refrains qui prennent dès lors une dimension des plus langoureuses vraiment ignobles.
En plus, les claviers qui accompagnent ces refrains gnangnan sont bien souvent kitchs ("Six Feet Deep"), ce qui gâche des morceaux pourtant entrainants.
Le public s'échauffe d'ailleurs déjà gentiment. Engel est donc une première partie très à propos en ouverture de Pain mais de là à dire qu'on se penchera plus sur leur cas après coup il y a un fossé que je ne franchirai pas…
Engel © Metal SicknessEngel © Metal Sickness
Pain ne s'est pas foutu de nous en ce qui concerne la scène avec un backdrop géant en fond, 4 écrans LCD et une batterie surélevée, le tout mis en valeur par des lights superbes. Y'a pas à dire ça a de la gueule et ce malgré les images parfois un peu kitchs diffusées sur les écrans (ah ces flammes artificielles !).
De toute façon, les vidéos ne sont pas là pour attirer le regard mais pour compléter les effets visuels des suédois. Comme on pouvait s'en douter c'est "Let Me Out", l'opener du dernier album, qui prend à la gorge le Phare avec son tempo enlevé. A peine débarqué sur scène, Peter Tägtgren impose son charisme même s'il n'est pas dans une forme vocale optimale. En même temps, vu les variations de voix demandées, notamment sur la bombe "Dirty Woman" (très originalement introduit par un inspiré "Are there any women ? Are there any dirty women ?"), on excusera quelques petites fautes par-ci par-là car dans l'ensemble la prestation du chanteur/guitariste/producteur est des plus décentes. Ses nouveaux musiciens font quant à eux, le boulot avec précision et conviction. Le son a monté d'un cran mais reste assez clair pour discerner chaque instrument et les samples.
La setlist pioche dans toutes les époques de la carrière du groupe en oubliant seulement le premier opus.
Pain © Metal SicknessPain © Metal Sickness
Difficile de ne pas taper du pied en continue 1h20 durant avec des morceaux aussi catchy. Le public toulousain n'y résiste pas longtemps et jumpe comme un seul homme lorsque Peter l'ordonne à l'entame de "Nailed To The Ground" et c'est une ovation qui ponctue des morceaux de la trempe de "End Of The Line", "The Great Pretender" ou "Monkey Business" et son refrain inarrêtable.
Noir. Après seulement 50 minutes, on craint alors le pire quant à la durée du set. Heureusement, Pain nous réserve un rappel constitué de pas moins de 5 titres ! Et c'est avec surprise qu'on constate que des tabourets sont apportés sur scène pour une session semi-acoustique sur "Have A Drink On Me" qu'on n'attendait vraiment pas, il faut l'avouer. En tout cas, cet interlude est vraiment sympathique et on constate que l'ambiance au sein du groupe est particulièrement bonne vu les sourires échangés et l'hilarité de Peter lorsque son batteur profite de jouer en devant de scène pour balancer les médiators de ses compères. Il ne reste plus à Pain qu'à porter l'estocade avec 4 titres pas piqués des vers, une fois de plus. Et puis "Shut Your Mouth" pour conclure, ça fait toujours très mal quoi qu'on en dise.
Le groupe offre quelques t-shirts, médiators et autres baguettes à la maigre assistance qui n'a pourtant pas démérité ce soir. Il faut dire que le show proposé par Pain était de fort belle facture autant au niveau musical que de la prestation scénique. Un groupe définitivement taillé pour le live.
Merci à Emilie et toute l'équipe de Première Pression ainsi qu'à Roger
Setlist Pain
Let Me Out
Dancing With The Dead
Psalms Of Extinction
Dirty Woman
Zombie Slam
End Of The Line
Suicide Machine
Nailed To The Ground
It's Only Them
The Great Pretender
I'm Going In
Monkey Business
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Have A Drink On Me
Supersonic Bitch
Fear The Demons
Same Old Song
Shut Your Mouth
Setlist Engel
Six Feet Deep
Casket Closing
Trial & Error
For Those…
Heartsick
Scythe
Burn
Sense The Fire
(Propaganda)
In Splendour
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