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Mercredi 2 avril 2025

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YEZZI Live Reports
The Adolescents - The Burning Heads - Le Bikini à Toulouse (15-12-2009)
avec Saturn
par Olga

Décidément, le Bikini nous gâte au niveau du punk en ce moment. En effet, après la venue des mythiques anglais des Toy Dolls le 2 décembre, voilà que la salle accueille en son sein les légendaires The Adolescents. Pour les plus incultes d’entre vous, sachez que The Adolescents est un groupe de punk / hardcore crée en 1980 par des membres fondateurs de groupes comme Agent Orange ou Social Distortion. Forts de bon gros albums comme "Adolescents", "Brats In Battalions" ou le plus récent "O.C. Confidential", le groupe s'est taillé une excellente réputation aux côté de combos comme Bad Brains, Black Flag, Minor Threat et a apporté énormément à la scène punk US des 80's avant de splitter à la fin des 80's suite à de très nombreux changements de line up tout au long de sa carrière. Chacun des membres a continué son petit bonhomme de chemin dans d'autres illustres projets comme Joyride, D.I. , Legal Weapon ou Chritian Death avant de se reformer en 2001 pour le 20ème anniversaire de son premier album éponyme…
Ce soir, The Adolescents a posé ses amplis à Toulouse en compagnie des Burning Heads et des locaux de Saturn pour un concert qui s'annonce des plus prometteurs qui se déroulera comme les différentes étapes de la vie…

La gestation / L'enfance.
Ce sont donc les locaux / perpignanais de Saturn qui foulent les planches du Bikini les premiers. Malheureusement, le groupe n'est pas au complet puisque le gratteux n'est pas là… c'est ballot !
Qu'importe, Saturn a décidé de faire appel aux copains pour l'occasion. Ainsi, plusieurs gratteux se succèderont aux côté de Guts (chant, guitare), Seb (basse, chant) et de la batteuse Cha afin de prêter main forte au groupe. Parmi eux, on retrouvera l'ineffable Romain Boule (Charly Fiasco) ainsi que deux autres "fines gâchettes de la six cordes" dont j'ai oublié les noms.
Et même, s'il y a parfois quelques petits accrocs au niveau des grattes (ah bon ? on la joue plus l'intro ?) de la part des "nouveaux venus", Saturn réussira son coup en créant un dynamique bonne enfant ("vous pouvez donner des notes aux gratteux venus passer des auditions !"). Tant bien que mal, les locaux vont nous balancer à la gueule un punk rock bien burné qui prendra pas mal d'ampleur grâce à l'excellente acoustique du Bikini.
Au fil des morceaux, le quatuor prendra vite ses marques et nous décochera dans les dents des terribles "Joke", "Refuser" ou "Wake Up" qui passent à merveille.
Malgré quelques petits pains et hésitations ici et là, Saturn nous gratifiera d'un bon concert qui ne restera peut-être pas dans les annales certes, mais qui aura au moins le mérite d'être efficace !
Vivement le prochain disque…

La fleur de l'âge / La maîtrise.
Ça faisait quelques temps que les Burning Heads n'étaient pas venus nous rendre visite (je crois que la dernière apparition du groupe dans les terres de la ville rose remonte à 2 ou 3 ans dans la salle du Cap avec Arrach, si mes souvenir sont bons). Et le moins que l'on puisse dire c'est que les musiciens sont eux aussi contents de nous voir ! De plus, avec un nouvel album "Spread The Fire" dans ses bagages, le groupe français semble être plus en forme que jamais. En effet, malgré ses 21 ans de carrière au compteur, le combo punk fait figure de pilier (légitime) dans le milieu du punk à la française mais ne semble pas pour autant s'endormir sur ses lauriers.
Bien au contraire dès son intro reggae / dub (qui m'a d'ailleurs fait pensé à Guns Of Brixton), les Burning Heads vont nous sortir le grand jeu et se rappeler au bon souvenir du public toulousain (qui ne les avait pas oubliés) pour ensuite partir dans le punk rock racé qui a fait sa renommée. Ainsi, Pierre et sa bande vont se donner à fond et nous envoyer du bois à décoller les papiers peints du mur. Doté d'une section rythmique en acier trempé mise en avant par un Thomas des grands soirs (batterie) et le survolté JYB (basse), la sauce n'aura pas de mal à prendre si bien que le public se surprendra même à remercier le groupe entre les morceaux avant que celui enchaîne sur des titres toujours plus incisifs ("Show The Way (You Really Are)", "Fine"). De véritables retrouvailles, quoi.
Comme on pouvait s'y attendre, le groupe va nous gratifier de quelques morceaux reggae / dub comme il le fait depuis "Opposite" en 2001. Et même si je dois avouer que je ne suis pas très friand de ces incartades musicales, force est de constater que les Burning Heads maîtrise parfaitement bien ce sujet et nous offre de solides compositions avec pas mal de groove et des lignes de basse impressionnantes…
…pour mieux revenir à un punk rock primal et vindicatif tirant à boulet rouge avec un regard acéré sur la société de consommation ("Sell Out") et toute la connerie humaine ("Disobey" sur les mal logés, "Competition"). Cependant, Les Burning Heads n'oubliera pas de partir sur des morceaux plus légers comme l'explosif ("Guitar") qui finira de mettre le Bikini à genoux.
Le groupe nous gratifiera d'un rappel pour terminer son set qui se clôturera de la plus primitive des manières avec la reprise de The Adolescents "No Way" furibard. La gifle.
Oui, les Burning Heads ont toujours la hargne. Et ça c'est bon. Merci les gars…

La maturité / L'expérience.
Après un rapide changement de plateau, voilà qu'entre en scène The Adolescents (ou The Parents, car ils ont pas mal vieilli quand même). Mais qu'on ne s'y trompe pas : malgré le poids des années et les excès en tous genres dans le rock n' roll, le groupe va vite tailler dans le lard et nous envoyer son punk / hardcore à la gueule. Visiblement heureux d'être là mais toujours aussi morts de faim, The Adolescents va monter en puissance dès le début du set pour créer une dynamique tendue du string ("Democracy", "O.C Confidential"...).
Ici, point de place aux tergiversations ou au baisse de régime : c'est du straight in your face avec une approche directement frontale ("Word Attack", "Kids Of The Black Hole"). Et même si on peut taxer le groupe d'être parfois un peu trop simplistes des approches à 3 accords, le moins que l'on puisse dire c'est que les amerloques sont redoutables d'efficacités. Difficile en effet, de résister aux brûlots que sont ou "Losing Battle" ou "Creature".
Devant, le frontman Tony Cadena va nous en mettre plein les oreilles avec des lignes de chant vindicatives et éructées à la manière d'un prêcheur. On sent que l'homme sait comment mener son affaire et qu'après toutes ces sur la scène, la flamme est intacte. Et même si sa communication avec le public est assez limitée (il s'adressera à l'audience avec quelques mots en français), Tony est loin de se la jouer rock star avec des poses surjouées. Non bien au contraire; l'homme ne bouge pas énormément (le pied sur le retour, coudes écartés et micro dans la main) mais il en impose méchamment par son charisme en acier trempé.
Derrière la machine The Adolescents tourne à plein régime en enchaîne morceaux sur morceaux : "Self Destruct", "Rip It Up" ou le terrible "Amoeba". Le bassiste Steve Soto est d'ailleurs énorme (au propre comme au figuré) et va nous gratifier d'un jeu fluide mais très percutant qui va amener beaucoup de relief à la musique rentre dedans du groupe ("L.A Girl").
Le public est ravi de s'en prendre plein les oreilles !
On sent qu'on a à faire avec une redoutable machine de guerre que rien ne peut enrayée. Il faut dire aussi que ces vieux briscards savant mener un set de bout en bout en catalyser toutes les attentions de l'auditoire. L'expérience, quoi.
De même, le jeune gratteux (qui n'est autre le fils de Tony Cadena) va apporter aux vioques une bonne dose d'énergie et de spontanéité qui se marie bien avec le jeu des bougres. L'alchimie est on ne peut mieux.
Au fil du set, il est claire que la reformation de The Adolescents il y a une petite paire d'année ne s'est pas fait par hasard juste pour se remplir le portefeuille et faire clinquer le tiroir caisse.
Non, The Adolescents ont encore des choses à dire et sont toujours présents pour prouver que son statut de groupe de légende n'est pas du au hasard. On en aura la preuve ce soir.
Chapeau bas, messieurs…

L'agonie / La mort.
Retour à la réalité : demain c'est le travail. Il va falloir que je me lève. Pffff…

Au final, la soirée punk de ce soir aura rempli toutes nos attentes avec The Adolescents en grande forme (malgré l'âge), un retour des Burning Heads dans les terres toulousaines qui fait bien plaisir (vivement que j'écoute le nouveau skeud) et une prestation de Saturn sympatoche malgré l'absence du gratteux.
Que dire de plus ? C'était noël avant l'heure !


Un grand merci à François, TLP ainsi qu'à tout le staff du Bikini.

Plus d'infos sur: www.theadolescents.net

Photos (Cliquez dessus pour les agrandir) - Crédits Photos: Olga

The Adolescents - The Burning Heads - cliquez pour agrandirThe Adolescents - The Burning Heads - cliquez pour agrandirThe Adolescents - The Burning Heads - cliquez pour agrandirThe Adolescents - The Burning Heads - cliquez pour agrandirThe Adolescents - The Burning Heads - cliquez pour agrandirThe Adolescents - The Burning Heads - MJC d'Albi à Albi (24-07-2011)
avec + Charly Fiasco + The Unemployed + Boys On The Dock
par Olga

Fini le Hellfest ! Après avoir passé mon temps à égorger des poulets, violer des nonnes avec un crucifix, et prier Satan pour que le malheur s'abatte sur terre afin que son règne vienne, me voilà de retour à la vie réelle. Je m'ennuie beaucoup car la fête de l'enfer passée, on n'a plus le droit d'aller déterrer des morts et de boire de la bière avec les copains… mais c'était sans compter sur les albigeois de Pollux Asso qui ont eu l'excellente idée d'organiser leur propre festoche, le Zguen Fest.

Depuis sa création il y a un p'tit peu plus de 10 ans, Pollux Asso se bouge le popotin (hihihi, j'ai dit "popotin"… popotin..hihi..popot…ouais ça va, ho !) afin de mettre en avant la musique diablement amplifié dans le pays Tarnais. Oui, Albi c'est dans le Tarn (ne pas prononcer le "n", mettre une tonique sur le "a" et faire rouler le "r" pendant une ou deux secondes), c'est le pays des hommes-sangliers comme on les appelle, le pays où il ne faut pas regarder les gens dans les yeux sous peine de se faire manger tellement c'est des sauvages… bref, ça c'est un pays comme on les aime, un pays pour nous !
Euh…je me suis un peu perdu, là… Ah oui ! Pour sa quatrième édition, le Zguen Fest s'est tenu à la MJC du centre ville sur cinq jours (!) avec au programmes un pestacle pour les pitits n'enfants le mercredi ("C'est La Lune Qui M'A Dit" de la Compagnie Créature), un apéro visionnage du film "Anvil ! The Story Of Anvil" le jeudi et des concerts le vendredi et le samedi avec New Bombs Turks, La Rotule 50's, From Behind Flyin' Muffin et Apatricid (le vendredi) ainsi que The Adolescents, Burning Heads, Charly Fiasco et The Unemployed avec un set acoustique entre les changements de plateau de Boys On The Dock (le samedi) dans l'enceinte même de la MJC. Quel programme ! Excusez du peu…
Le dimanche c'est l'apéro avec les voisins pour les remercier d'avoir encaissé autant de bruit…avec sourire et compréhension. La grande classe…
Bref, en ce samedi 25 tout le quartier est à la fête (on attend la musique partout dans les pâtés de maison du coin) et l'ambiance est super bonne.
C’est normal, c'est le Zguen Fest, quoi. CQFD.

Le premier groupe à lancer les hostilités devant un parterre qui se rempli peu à peu, c’est The Unemployed, le récent vainqueur du Rock n’ Tarn 2011. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, le jeune trio va v ite envoyer un punk rock solide qui accroche et qui passe plutôt bien.
Bon c’est sûr, on sent encore des influence bien prégnante comme NOFX, Lagwagon etc. dans les compositions du groupe – il ne s’est crée qu’en 2010 –, mais force est de constater que The Unemployed est sur la bonne voie pour se dégager sa propre personnalité. Ainsi, le chanteur / bassiste va nous délivrer quelques lignes de basse (fretless, siou plaît) bien senties (et même des soli) et rehausser les titres grâce à un groove indéniable. Je dois dire que c’est très impressionnant et ce, même si on verse parfois dans la surenchère de notes pas toujours indispensables… Un pêché de jeunesse ? Peut-être, oui…
Ceci dit, c’est ce groove qui fait toute la singularité de la musique de cette bande de jeunes sauvageons, et le trio maîtrise son sujet à merveille. On aura même droit à quelques roulades sur le sol en fin de morceaux, des blagues pourries entre etc. Du punk, quoi.
Bref, The Unemployed est sur la bonne autoroute pour nous envoyer du bon punk rock dans un futur qu’on espère très porche. A surveiller, donc.

"Avec la prestation de The Unemployed, on a l'impression d'être Les Sales Majestés après un set de Comeback Kid"… C'est donc au tour de Charly Fiasco d'entrer dans l'arène du Zguen Fest. Tout droit (re)venus d'un festoche de babos au fin fond des Hautes-Pyrénées (65), les toulousains semblent avoir fais les frais de quelques alcools locaux… bref, ils ont des sales gueules. Déjà qu'à la base ils sont moches… là, c'est pire. Mais ce n'est pas parce qu'ils ont un "faciès disgracieux" que les bougres ne vont pas envoyer du bois.
C'est parti avec "Les Bonnes Questions" issu du dernier album "Un Brin D'Essence Dans La Déroute". Rapidement, les fans et les potes vont reprendre en chœur les refrains du groupe dans une bonne ambi avec un modjo à 85 (ce qui n'est vraiment pas mal). C'est le Zguen Fest, donc…

Romain Boule & Dick Fiasco (Charly Fiasco) (c) Metal Sickness 2011

C'est certain, Charly Fiasco ne joue pas avec une quelconque pression ce soir, et ça se sent. Le groupe est là pour s'amuser et nous faire passer du bon temps, si bien qu'on aura même droit à quelques petits pains et des petits désaccordages en cours de route (l'ami Romain Boule va casser une corde et utiliser une seconde gratte pas super bien accordée, avant de retrouver la première guitare…elle-même pas très bien réglée par un fan/roadie : "Langue Soyeuse". C'est son sobriquet gay friendly…). De son côté Mato aura des problème avec sa sangle de guitare en fin de concert et Jules lui, sera obligé de caler plusieurs fois sa batterie entre les morceaux car la grosse caisse avance quand il joue (qu'est ce qu'il est fôôôoooort du cuisseau, le bougre). Seul Dick s'en sortira sans dommage… On se dit alors que Charly Fiasco porte plutôt bien son nom ("ça serait pas mal si on s'appelait Charly La Gagne, pour une fois, non ?", nous diront t-ils… Tu m’étonnes ! ). C'est un peu comme si Pierre Richard faisait du punk rock, ce soir.

Jules Fiasco (Charly Fiasco) (c) Metal Sickness 2011

Cependant, entre mille et une blagues, il faut bien avouer que le quatuor sait parfaitement mener un concert, et possède un (putain de) joli brin de talent.
Même s'il est clair que ce ne sera pas le concert de l'année pour Romain Boule et cie, le groupe nous sortira de derrière les fagots des morceaux terribles comme "Suicide Social", "Dernier Bastion" ou le très bon "A Jamais" qui font taper du pied et hocher la tête.
Mine de rien, toutes les compositions du combo - qui prennent pas mal d'ampleur en live -, sont redoutables d'efficacité et finement construites. Ajoutez à cela des textes vraiment pas cons et empreints de double sens, des prestations live pleines de communication et toujours sincères, et vous obtenez au final LA bonne recette pour accrocher le public et le rallier à vôtre cause. C'est pourquoi Charly Fiasco remportera tous les suffrages, ce soir. Comme toujours, d'ailleurs… Chapeau bas, les moches.

Un petit passage à l'intérieur de la MJC dans ce qui était un salon cossu (avec parquet et cheminée) pour voir les deux de Boys On The Dock. A l'origine, je crois bien que le duo formé sur les cendres de Fat And Furious n'était qu'un one man band avec seulement une guitare acoustique / chant. Maintenant il y a une basse acoustique. Ça fait donc un duo car 1 + 1 = 2. Logique.

Fat (Boys On The Dock) (c) Metal Sickness 2011

Boys On The Dock se place dans la mouvance du folk punk (mention barbe et chemise à carreaux ?) des Tim Vantol, Greg Laraigne et autre Frank Turner, mais se cantonne surtout à faire des reprises punk à la sauce acoustique. Ce n'est pas nouveau certes, mais ça passe plutôt bien d'entendre des vieux Rancid avec juste une gratte, une basse et un chant (parfois doublé). Le duo se payera même le luxe de nous faire des reprises qui font bouger plutôt que de se cantonner au sempiternel aspect intimiste du folk / punk (c'est le genre qui veut ça). Et parmi quelques covers qui ratissent larges (dont un excellent "A Pair Of Brown Eyes" de The Pogues, si je ne m'abuse), on aura droit aussi à quelques compositions qui sonnent plutôt bien…

Retour dans la petite cour extérieure pour les Burning Heads. La dernière fois qu'on les avait vu dans le coin, c'était à Toulouse (en première partie de The Adolescents, d'ailleurs) au Bikini et c'était plutôt (très) bien. Cependant, avec tout le respect sincère que j'ai pour ce groupe qui tourne depuis des plombes et qui nous sort des disques d'une qualité rare, je dois avouer que je ne suis vraiment pas fan de ses touches reggae / ragga et ses ambiances dub. En gros ça m’en touche une sans me faire bouger l’autre, comme dirait Jacques...
Et à ma grande déception, les Burning Heads vont entamer leur set sur un morceau reggae / dub, justement… J'imaginais déjà un concert chiant et mou du genou et je commençais déjà à chercher une corde pour me pendre (je suis dépressif, je crois).
Mais dès le second morceau, les vieux briscards vont enchaîner sur le punk rock racé qui a fait sa renommée, et nous servir une prestation nerveuse, à la plus grande joie de tous. Mieux encore : le groupe va enchaîner les morceaux punks sans aucun temps mort ni baisse de régime et mettre en place une dynamique tendue su string. Le Zguen Fest se bouge et ça, ça fait bien plaisir.

Thomas (The Burning Heads) (c) Metal Sickness 2011

Chez les Burning Heads, c'est comme d'habitude ultra carré et ça tourne à plein régime. On sent que la machine est bien huilée depuis belle lurette et ce n'est pas quelques petits problèmes de son en début de set qui va l'enrayer. D'ailleurs, tout se passera comme papa dans maman, si bien que la température montera d'un cran en même temps que l'intensité sur scène. JYB à la basse, maîtrise son sujet à fond (alternant parfois jeu aux doigts et au médiator) mais semble souffrir de la chaleur (et de l'allure mise en place), on dirait même qu’il est parfois au bord de la rupture ! Il faut dire aussi que derrière, Thomas martyrise sa batterie et en impose sacrément. L’homme est très en forme ce soir, et va nous sortir un jeu tout bonnement excellent. What else ?
De son côté, Pierre mène son petit monde à la façon d’un maître d’œuvre ô combien efficace. Lui aussi semble en forme ce soir (il est bien en voix) et possède toujours le feu sacré ! Malgré les poids des années les Burning Heads se bonifient avec le temps. Comme le bon vin...

...d’ailleurs je vais aller me chercher une bière et revoir les Boys On The Dock avant l’arrivée de The Adolescents sur scène…

Quelques minutes plus tard, après un rapide changement de plateau et balance, c’est au tour des amerloques de The Adolescents de renter dans l’arène moite du Zguen Fest. Bon ok, The Adolescents ne le sont plus trop (on pourrait les appeler The Adults) mais force est de constater que le groupe n’a rien perdu de sa fougue dès son opener "No Way" qui va mettre tout le monde d'accord. D'ailleurs, le groupe n'aura pas trop à forcer ton talent, car il faut bien dire que tout le monde est là pour eux, et que tout le monde est déjà acquis à sa cause. C'est bien simple : The Adolescents joue ce soir en terrain conquis ("Lockdown America", "Inspiration"). Chacun reprend en chœur les refrains fédérateur ("Amoeba") et ne se fait pas prier pour répondre à la moindre attente de Tony Cadena et sa bande puisque le public se donne à fond sans compter (d'ailleurs une star du punk rock locale – dont je tairais le nom par pure charité chrétienne – se prendra même à slammer…jusqu'à chuter et terminer aux urgences ! Ah bravo ! Ça fait du rock, ça chahute les jeunes, ça flirte avec la mort à chaque concert et ça termine aux urgences pour le Zguen Fest !).

Tony Cadena (The Adolescents) (c) Metal Sickness 2011

Ceci étant, The Adolescents auront la bonne idée de ne pas se contenter de faire le minimum syndical et de se reposer sur leurs lauriers. Au contraire, les amerloques vont envoyer du bois pendant toute la durée du set et nous sortir une prestation au cordeau. Et même si Tony ne communique pas à chaque instant et reste assez statique (le pied sur le retour), l'homme possède un sacré charisme et n' pas de mal à focaliser toutes les attentions.
A sa gauche, le terrible gratteux-dont-je-ne-connais-pas-le-nom-vu-que-ça-change-tout-le-temps va quant à lui, bien occuper son espace et faire le spectacle. Son jeu de guitare nerveux et acéré, aux antipodes de celui très appliqué de Joe Harrison va formidablement coller à l'ensemble et rajouter une bonne touche de folie au punk rock de The Adolescents. En effet, lors du passage du groupe à Toulouse en 2009, la guitare était tenue par le fils Cadena et, aussi bon soit-il, le jeune loup n'a pas la prestance du gratteux-dont-je-ne-connais-pas-le-nom-vu-que-ça-change-tout-le-temps…

Franck Agnew (The Adolescents) (c) Metal Sickness 2011

Mené tambour battant, le set ne sera guère surprenant avec des classiques ("I Got A Right", "Brats In Battalions") mais sera très intense si bien que le groupe aura terminé son set en moins d'une heure et demie. Bim ! Quelle claque…


Un grand merci à Sylvie et David ainsi qu'à toute l'équipe de Pollux Asso et du Zguen Fest. C'est vous les plus meilleurs !

Setlist The Adolescents

No Way
I Got A Right
Who Is Who
Self Destruct
Inspiration
Operation FTW
Lockdown America
Creatures
Babylon By Bomb
Word Attack
OC Confidential
Rip It Up
L.A. Girl
Amoeba
Welcome To Reality
Kids Of the Black Hole
----------
Do The Freddy
Brats In Battalions
Wrecking Crew

Setlist The Burning Heads

Indisponible

Setlist Charly Fiasco

Petits Excès De Folie Ordinaire
Les Bonnes Questions
Mon Pire Souvenir De Concert
A Jamais
La Roue Tourne
Le Dernier Bastion
Anesthésie Culturelle
Rien De Nouveau
Suicide Social
Exutoire Pour Névrosé
Vie Au Pluriel
Ad Vitam Eternam
Echec Et Mat

Setlist The Unemployed
Intro
Agoraphobic
All Ready
Minds Taking Off
This Gal Sucks
All / Fuck'em All
Nothing Will Change
Everybody Flees
The Life Achievement Of Stuck-up Twits !

Plus d'infos sur: www.myspace.com/theadolescents

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