Mercredi 2 avril 2025
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YEZZI Live Reports |
Suicidal Tendencies - Bikini à Ramonville (29-09-2008)
avec The Inspector Cluzo
par Olga
S’il y a bien un musicien qui aime la France, c’est le père Mike Muir ! Pour preuve, Suicidal Tendencies était déjà à Toulouse il ya de ça un an et demi (cf. report) et Infectious Groove passait chez nous à peine six mois auparavant. Ce genre d’attention est suffisamment rare (notamment à Toulouse !) pour être souligné !
The Inspector Cluzo est déjà sur scène lorsque nous pénétrons dans un Bikini raisonnablement rempli. Ce duo guitare/batterie nous envoie son rock groovy débordant largement du côté du funk avec une justesse assez remarquable. Il faut dire que le son excellent du Bikini nous fait oublier l’absence d’un bassiste dont l’espace est entièrement couvert par la guitare. Les musiciens en costume reçoivent un très bon accueil du public entièrement mérité. Un bon petit groupe pour lancer une soirée sous le ton de l’énergie positive.
L’imposant batteur Eric Moore qui officiait déjà dans Infectious Groove déboule le premier sur scène suivi de près par le reste de la troupe puis finalement de l’inusable Mike Muir. Suicidal tape d’entrée là où ça fait mal avec un "You Can't Bring Me Down" fédérateur. Le public toulousain démarre au quart de tour. La communion peut commencer ! "We’re Family" ainsi que "War Inside My Head" continuent d’instaurer cette atmosphère de fête. La mise en action est vraiment immédiate chez ce groupe : chaque musicien s’excite de son côté. Les poses si particulières de Mike Muir sont véritablement une marque de fabrique et on ne peut que saluer la performance de ce frontman impressionnant qui souffre pourtant atrocement du dos. Qui pourrait s’en douter à la vue de sa performance de ce soir ?! Mais outre l’énergie monstre du Cyco, c’est véritablement Steve Brunner la révélation du soir pour votre serviteur. Ce jeune bassiste est d’une facilité déconcertante ! Il ne semble pas une seule seconde à la peine pour interpréter ses parties de basse pourtant pas des plus simples. De plus, il occupe le milieu de la scène avec un aplomb impressionnant et ce en toute décontraction. A côté Dean Pleasants est quasiment invisible à plus forte raison quand ses solos sont sous mixés, du moins sur le côté gauche de la scène. En fond de scène, Eric Moore fait le spectacle grâce à un jeu très visuel (ses baguettes tournoient sans cesse) qui atteint son paroxysme durant son solo du début de concert. Mike Clark quant à lui fait figure de lieutenant indétrônable du chanteur en imposant ses rythmiques assassines et son charisme. L’occupation de la scène n’est vraiment pas un problème chez ST, voilà une bonne chose car on ne s’ennuie pas une seconde. A plus forte raison lorsque les californiens nous présentent deux nouveaux morceaux de leur album à paraitre en début d’année prochaine. Soyons clair, cet opus ne bouleversera pas les habitudes des fans. C’est d’ailleurs le seul point sur lequel j’ai toujours eu un peu de mal avec ST c’est que les titres se ressemblent assez entre eux. Cela dit, ce soir j’ai été convaincu par la musique de Suicidal bien plus que je ne l’avais jamais été sur album, signe de l’efficacité des américains en live. Les classiques ("Send Me Your Money", "Possessed To Skate", "Lovely", "I Saw Your Mummy"…) vont se succéder pendant près d’1h30 avant que le groupe ne porte l’estocade finale sur l’hymne "ST" repris en chœur par tout le public dont une bonne partie est conviée à monter sur scène pour un final bordélique mais chaleureux. Plus de 60 personnes sur une même scène, je vous laisse imaginer le souk !
Les dernières minutes de ce set symbolisent bien l’état d’esprit qui règne durant les concerts de Suicidal : de l’énergie pure pleinement partagée par ses fans. Au final on a presque plus l’impression d’avoir assister à une fête de famille électrisée qu’à un gig d’un groupe comptant une carrière de 25 ans ! D’ailleurs, il ne faudra pas plus de cinq minutes à Mike Clark pour venir taper la discute avec les fans, suivi de près par Steve Brunner et Eric Moore. Et si Suicidal était en fait le meilleur représentant de l’esprit indé ? Après un tel concert on ne peut qu’en être certain ! ST ! ST ! ST !
Merci à Jonathan de Ter à Terre
Plus d'infos sur: www.suicidaltendencies.com
Photos (Cliquez dessus pour les agrandir) - Crédits Photos: Olga
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