Dimanche 8 juin 2025
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YEZZI Live Reports
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Popa Chubby - Georges Brassens à Aucamville (27-03-2008) par Sat.
En cette soirée de printemps qui ne semble pas trouver sa saison, la raison m’avait conduit dans la salle G. Brassens d’Aucamville afin d’assister à un concert que je ne suis pas prêt d’oublier. Pour sûr ! A l’affiche, en ce premier soir de la 16ième édition du Festival de Guitare, rien qu’un des plus grand gratteux blues-jazz-rock de sa génération, Monsieur Popa Chubby. Bon il y a aussi la promotion de son dernier opus… il vaut bien vivre merde ! Bref, nous voilà donc tous dans l’attente de ce colosse de la musique. On est plus ou moins 350 et il n’y a pas que des jeunes de la dernière pluie… ça fait plaisir de se dire que dans quelques années on fera de même. Pour ce qui est de la scène, elle est minimaliste. On n’est pas là pour contempler le décor mais pour contenter nos oreilles. En fond et en hauteur, un gigantesque banjo en métal surplombe la batterie. Posé sur un ampli, de l’encens n’attend que de prendre feu comme la fosse...
Il est 21h05 quand le batteur et le bassiste font leur entrée, précédant de peu Popa. Comment cet homme, à l’allure si peu aérienne, fait-il pour être aussi léger une fois une guitare en main ? Le crane caché sous un bandana avec une tête de mort en strass, il a salué la foule, a lâché quelques mot en français, a dragué une demoiselle, et a commencé le show. Aucun doute n’est possible, c’est un boss. Après avoir « chauffé » sa guitare sur une intro tonitruante ponctuée par Smoke On the Water de Deep Purple, il a enchaîné avec une de ses compositions. Il était à la fois à fond dans son titre et perturbé par quelque chose. Il a parlé plusieurs fois à un roadie caché derrière les rideaux. Il semblait être en pétard. Il a même lâché, loin du micro, un « motherfucker » qui ne manqua pas de faire réagir le public. Des petits soucis sonores que Popa est allé régler à la fin du morceau… enfin c’est le roadie qu’il est allé régler !
De retour sur scène, il a repris sa gratte, a encore placé deux trois piques en anglais (forcément) et a continué tel un pro mais pas sans les acclamations et les rires de la fosse. A la fin du troisième morceau, il a quand même sorti un « I love you man » à son roadie et a hurlé « Are you ready to rock ?» à la plèbe. Le 3ième titre était un blues-rock à la mélodie et à la rythmique sidérante… dommage de ne pas en connaître le nom. Mais bon, question noms de titres, on n’est pas en reste avec Chubby. On m’avait prévenu. Popa aime faire des reprises en live. Ce n’est pas fait pour me déplaire. Ça a commencé par le thème longuement revisité du film The Godfather. Puis entrecoupés de compos personnelles, il y a eu Hey Joe et Little Wing de Jimmy Hendrix. Il y eu enfin, après un titre à la rythmique reggae tiré de son dernier opus, la reprise inattendue : Hallelujah de Léonard Cohen, anciennement placée au firmament par Jeff Buckley. Le prêche du rockeur et Popa en tant qu’apôtre d’une manière d’être !
Lors de ce concert, il n’y a pas eu de temps mort. Les titres se suivaient les uns les autres sans que Popa ne laissa volontairement une note seule, perdue, égarée. Quand il ne jouait pas, il y avait toujours quelque chose qui se passait. On a eu droit à deux solos du bassiste, revisitant tout ce qu’il savait faire : lent, rapide, slappé, chaloupé, bref enivrant, le tout suivi activement par le public. Popa Chubby s’est même amusé à faire l’automate. De son côté, avec aussi deux sessions en soliste, le batteur n’a pas été en reste. Nous non plus du coup. Du jazz, au hip-hop jusqu’au rock puissant, ça se voyait qu’il prenait du plaisir à nous en procurer. L’autre nom de l’osmose en réalité. Les ladies ont également eu leur song accompagnée d’un petit et légèrement hésitant « très jolies les femmes ». Mais il faut l’avouer, il y a quand même eu le silence total à plusieurs reprises. On a eu une descente de bouteille d’eau fraîche par l’imposant Chubby. Quelle soif mes aïeux ! On a surtout eu un gars qui a débuté un « Popa Chubby ! Popa Chubby ! » et qui s’est vu recevoir en retour un « I know my name ! And what’s your name ? ». Loin d’être démonté, il a répondu de toute sa voix « KAISER SAUZE ! » avec les rires et les applaudissements de la fosse. Le courant est passé nickel entre tous les acteurs.
Il n’y a pas à dire, avec sa nonchalance caractéristique, ce gars là est un vrai monstre de scène qui n’hésite pas à traverser les frontières musicales. Bien sûr sa guitare est son moyen le plus sûr d’y arriver, mais ça ne l’empêche pas de s’attaquer à des phrasés hip-hop ou à susurrer les émotions par son micro. Dans la catégorie génie de la guitare et improvisateur de transitions, Popa Chubby a une place qui lui est réservée. On pourrait presque dire qu’il fait l’amour à sa guitare avec ou sans bottleneck. Il la caresse, il la fait couiner, il la rend hystérique, il la respecte… et il nous en fait profiter. Et ce n’est qu’après plus deux heures d’un show rondement mené que le trio gagnant du soir a décidé de s’en aller, non sans un dernier petit moment de dédicace de Popa. On pouvait désormais rentrer de ce Festival de Guitare d’Aucamville les oreilles contentées et dans l’attente de contempler ce New-Yorkais d’origine à nouveau…
Plus d'infos sur: www.popachubby.com
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