Mercredi 2 avril 2025
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YEZZI Live Reports
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Center of the Earth - Sayag Jazz Machine - Le Phare à Tournefeuille (11-10-2007) avec Beat Assaillant - Center of the Earth - Sayag Jazz Machine par Hellisha
Pour la 2ème soirée du Festival des Pêcheurs de Tons, l’évènement organisé par l'association Première Pression qui contribue très largement à la diffusion de nouveaux groupes sur la scène régionale, 3 groupes sont à l'honneur : Beat Assailant (le plus français des rappeurs américains), Center of the Earth (projet concept avec Puppetmastaz et Maniacx) et Sayag Jazz Machine (groupe atypique aux sons multiples qui vont de la drum'n bass, au jazz, en passant par le dub et le hip hop).
Je pensais que Beat Assailant serait en tête d'affiche, mais quand j'arrive aux alentours de 20h30, c'est lui et son groupe qui ont pris place sur la scène. J'appréhendais un peu leur set étant donné que je ne connaissais que le single "I Like Cash", titre au combien banal où il est question d'argent, thème récurrent dans le milieu hip-hop ... C'est pourquoi je suis surprise de voir une dizaine de musiciens sur scène, dont des cuivres, un batteur, une choriste, un DJ, ... Pour le coup, ça annonce un set des plus original ! Et en effet, nous n'avons pas droit au hip-hop de base qu'on nous distribue éhontément à la télé ou la radio. Adam Turner aka Beat Assailant, rappeur américain venu enregistrer et produire son 1er album, "Hard Twelve", à Paris, fait partie de ces artistes qui osent aller à contre-courant du style dans lequel ils évoluent et qui ne se limitent pas aux codes habituels du genre : il va plus loin. En effet, il n'hésite pas à incorporer des rythmes jazzy et aérés, à utiliser des sons anciens et à introduire des choeurs à une base pourtant hip-hop, le tout soutenu par un flow des plus rap ! Pendant à peu près 3/4 d'heure, Beat Assailant nous propose un live détonnant qui nous fait penser que ce jeune rappeur de 26 ans fait un peu respirer la scène hip-hop et qu'il porte finalement assez bien son nom : en effet, on sent que tout est étudié dans sa musique, rien n'est laissé au hasard et chaque son propose un rythme qui ne peut que nous faire bouger. Et ce n'est pas les musiciens que nous contrediront : en effet, que ce soit la choriste, les cuivres, ou Beat Assailant, tout le monde se bouge sur scène et on sent que ce concert est donné avec plaisir par le groupe. Bref, si vous avez l'occasion de découvrir ce groupe en live, n'hésitez pas !! C'est un subtil mélange de soul, de rap et d'éléctro que délivre Beat Assailant et qui, je pense, ravira tout le monde, notamment les gens allergiques au rap. A suivre de près donc !
Après un changement de plateau assez rapide, c'est Center of the Earth qui prend place sur la scène. Je connais déjà ce groupe concept, création conçue à la base pour le Garorock, festival encore organisé par Première Pression, et qui réunit 2 groupes phares de la scène "hip-hop déjantée" : Puppetmastaz et Maniacx. Le 1er, groupe allemand déjà bien connu en France étant donné leurs nombreuses prestations, n'a plus rien à prouver à son public : à chaque fois, ce groupe arrive à mettre une grosse ambiance, notamment grâce à la musique qui est un subtil mélange de rap et d'électro, le tout porté par de grosses basses, mais aussi grâce aux voix qui sont des plus originales et avant tout grâce aux fameuses puppets, marionnettes qui font figure de MCs, ceux-ci étant cachés derrière un rideau. Le 2nd, groupe français originaire de Cannes, a quant à lui une réputation à se faire étant donné le peu de concerts qu'ils donnent, tout du moins dans la région toulousaine. Je les avais vu il y a 2 ans au festival De l'Oxygène pour les Oreilles, toujours organisé par Première Pression, en 1ère partie de Puppetmastaz, et c'est peut-être de là qu'est né ce projet farfelu. Et je ne suis pas étonnée par ce mélange, étant donné que Maniacx, c'est un peu les Puppetmastaz français : des sons fantaisistes appuyés par des voix qui ne se prennent pas au sérieux, mais aussi des morceaux purement hip-hop qui ne revendiquent ni la couleur de l'argent, ni les cylindrées de leur Porsche !! C'est Maniacx qui entrent en scène avec un morceau de leur 1er album qui met tout de suite dans l'ambiance et à la fin de celui-ci, ils nous expliquent l'idée de cette création : un geek complètement obsédé par un jeu vidéo dont le but est d'arriver au niveau qui se trouve au centre de la Terre. C'est donc une sorte de quête, une aventure à laquelle on assiste pendant plus d'1h, le tout entrecoupé par des morceaux de Maniacx, de Puppetmastaz, ou encore des morceaux crées spécialement pour l'occasion où les 2 groupes se répondent. Il y a un écran sur scène où s'alternent les images du jeu (digne des années 90 !), mais où défilent aussi des décors devant lesquels les membres du groupe marchent (effet spécial de haut niveau donc !) et le public n'est pas mit de côté : en effet, ils nous demandent assez souvent de répéter ce qu'ils crient dans leurs micros, notamment un passage où le public doit imiter des animaux afin que le geek accède au niveau 17. Et même si on a été docile, on n’a jamais eu droit aux images ... Tant pis, eux y sont arrivés, il est donc l'heure d'abandonner la scène et dire au revoir au public qui en redemande, sans succès ...
Contrairement à Center of the Earth, Sayag Jazz Machine met pas mal de temps à s'installer sur scène, et pour cause : ce groupe hybride est composé de 5 membres, dont la plupart ne se contentent pas de jouer d'un seul instrument. En effet, il y a un DJ qui s'occupe des machines et des scratchs, un autre qui s'occupe des claviers et de la programmation, un qui gère la création vidéo avec son pc portable, puis un qui alterne entre violoncelle, contrebasse et accordéon et enfin le dernier qui joue de la flûte, du saxophone et de la clarinette. Tout ceci donne lieu à un style indéfinissable où se mélange jazz, électro et même hip-hop, mélange poussé un peu plus loin encore avec leur nouvel album "No Me Digas". De plus, le groupe projette des images sur écran géant pendant leur concert et celles-ci participent à part entière à créer l'univers de Sayag Jazz Machine. Effectivement, le groupe nous prévient, durant leur show, ils vont prendre possession de nos rêves et vont nous amener faire un long voyage où images sombres et représentations acidulées se mélangent pour mieux nous faire voyager. Et la musique est à l'image de celles projetées car en effet, si les cuivres nous transportent dans des ambiances chaudes et aériennes, les machines sont là pour donner place à un déluge sonore surprenant. On ne sait jamais sur quel pied danser avec ce groupe, tant il a le don pour passer habilement d'une atmosphère acid-jazz à la bossa, tout en passant par du break-beat et du hip-hop, le tout amené par des sonorités expérimentales brillantes ! Sayag Jazz Machine n'en est qu'à leur 3ème album, et c'est déjà devant un public conquis qu'ils jouent désormais. En effet, on sent que les gens présents ce soir attendaient cette date et qu'ils ne sont pas déçus par la prestation que le groupe leur propose : on voit des sourires sur les lèvres, des bras en l'air et un mouvement dans la foule qui ne trompe pas ! Ce soir, le groupe a encore fait preuve d'une grande habileté pour maintenir la foule en délire : quand le son se calme un peu, c'est pour mieux repartir ensuite. Et si leur set a commencé en douceur, on perçoit au fur et à mesure les rythmes s'accélérer pour finir sur un set orienté drum'n'bass où les membres du groupe se lâchent totalement et prennent un pied que l'on sent énorme !
Bref, ce soir-là, Première Pression avait mit les petits plats dans les grands car on a eu droit à 3 prestations vraiment originales, d'une qualité irréprochable où le public a certainement prit autant de plaisir à se laisser bercer par les rythmes endiablés que les groupes à faire part de leur grand talent ! Chapeau bas !
Plus d'infos sur: www.sayagjazzmachine.com
Photos (Cliquez dessus pour les agrandir) - Crédits Photos: Hellisha
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