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Ina-Ich
par Ysleas en 00-0000

En ce bel après-midi d'Octobre, je me rends donc au Rio, petite salle de concert de Montauban... j'ai en effet rendez-vous avec Kim, la chanteuse d'Ina-Ich, groupe de métal montant, déjà présent durant tout cet été sur le Mouv' ainsi que quelques festivals, tels que le Festival Fnac Indétendances à Paris Plage. Malgré le speed de l'équipe du Rio (que je tiens à remercier), et après quelques présentations, nous avons réussi à nous poser sur une table. Voilà le résultat, avec la participation d'Estelle au scribe...


Ton album est déjà en vente sur le net, mais il sera disponible à partir du 15 Novembre dans tous les points de vente. Appréhendes-tu ?

(Kim) Non, je ne suis pas stressé, c'est assez empirique. Cet album est une étape de plus. J'ai prévu ce projet depuis 4 ans. C'est moi qui compose et mes bases se sont solidifiées grâce aux multiples rencontres que j'ai eu la chance de faire. L'inspiration, chez moi, n'est jamais sortie comme ça, d'un jet. J'ai toujours dû combattre, pour faire mes preuves. Sortir cet album c'est aussi un combat dans la vie médiatique actuelle. Tous les jours il y a des albums qui sortent. Et là, c'est le mien. Ça connote un coup dans ma vie. Et c'est aussi là où je dois convaincre.


Cette année est un peu l'année de la « consécration ». Comment y es-tu parvenue ?

J'ai donc fait 4 ans de recherche durant lesquelles je composais de plus en plus de titres (5 à 6). Et petit à petit, il y a eut une affirmation, j'ai trouvé mon Univers, j'ai pu alors avancer sans complexe. Mais cette année, c'est vrai que c'est une montée fulgurante depuis que j'ai signé avec ma Maison d'édition.


Ta maison de disques est derrière toi, elle te soutient beaucoup…

C'est une petite famille, ils ont toujours été là pour moi. Mon projet leur est apparu original (par rapport aux autres productions « lisses ») et ils se sont battus avec moi pour sortir cet album. Ils ont toujours été là pour m'épauler, comme soutien permanant et psychologique. Ils ont foi en moi, je dirais même une confiance totale. Mais ils me laissaient en plus une liberté quasi totale.


Comment te positionnes-tu par rapport à la scène française, que tu jugeais l'an dernier comme étant trop « propre et académiste » ?

Je n'aime pas trop me comparer aux autres. Quand je parlais de la scène dans cette interview, c'est que certains artistes ont un accès incroyablement facile, comme si jusque là, il n'y avait jamais eu de talent de la scène ! Je n'aime pas trop me placer par rapport à ça. J'y vais sans concession, sans respecter de codes. J'ai la chance d'avoir une structure, des partenaires.


Pourquoi avoir choisi un titre éponyme pour ton album ?

A chaque choix, il faut qu'il y ait un sens. Il me fallait un titre (rire). Comme un bébé, je n'ai pas de préférence pour un des titres de l'album qui pourrait être LE titre. Je ne voulais pas choisir un mot. J'ai donc choisi un titre éponyme.


J'ai eu l'occasion de montrer ta pochette et faire écouter tes titres à des amis. Certains ont été « choqués » et clairement dérangés par leur contenu. Ce genre de réaction ne te pousse t-il pas à revoir ta manière d'être et de faire les choses ?

Ce n'est pas une question d'aimer ou pas. C'est la façon dont fonctionnent les gens. La pochette, elle est choquante car ce genre d'images, si tu y réfléchis bien, en le mettant dans un autre contexte tel que la religion, elle incarne l'amour, le partage ! Tout est représenté par un homme sacrifié. Jésus ! Il y a des milliards de gens qui ont cette figurine chez eux, au dessus de leur lit ! Ça ne les gène pas, tout comme sur les fresques historiques ; il y a bien des humains décapités, c'est pour créer la COMPASSION. Ma pochette c'est pareil. Il faut la recadrer dans cette optique.
Aujourd'hui dans le monde, tout est superficiel. La femme se limite elle-même dans ce rôle de femme-avec-des-perles. Les scarifications, ce sont des blessures. Pour voir le jour, il faut bien sortir du noir ! Il faut en parler. Dans cette société, il faut toujours aller bien. Etre pas bien, c'est un tabou. Je veux partager leurs peines.
De plus, on prend les gens pour des cons, on essaie de penser à leur place. Ainsi, ont crée des goûts généraux, toutes les pochettes se ressemblent, parce qu'on a peur de choquer les gens. Mais ils sont assez intelligents !
Etre artiste, c'est aller jusqu'au bout. C'est une question de goût. Tu ne peux pas plaire à tout le monde. Il faut respecter ça, mais il faut aussi se respecter. Tu es un artiste intègre. Si je pense rouge, je compose rouge, et pas rose parce que 10 personnes au fond de là salle risquent d'être choquées. En temps qu'artiste, on ne peut pas faire ça. Il faut rester fidèle à soi-même. On m'a dit « Attention ne chante pas comme ça, ça choque ». Ce à quoi je réponds : « Toi, t'es qui pour me dire que ta façon de penser est plus juste que la mienne ? ». L'art est subjectif. Si j'avais écouté les gens, je ferais de la « pop lisse ». On voulait me donner plein de conseils « Fais pas de grimace sur scène… ». Peut être que je plais à moins de gens, mais je ne suis pas comme ces artistes ballottés qui sont frustrés en eux. Faut y aller, sinon on ne fait rien.


Ne t'es-tu jamais imposée de limites, ou autocensurée ?

Je ne me suis pas limitée. J'ai appris plein de choses en faisant cet album. Je l'ai voulu comme ça même si on m'a dit que la production était irrégulière. Je m'en fou, c'est une période, une empreinte de ma vie. Mon album, c'est presque un journal intime. Je ne vais pas revenir dessus pour le réécrire ! Tu vois, c'est comme ça qu'il est mon parcours. Je n'ai jamais fais en fonction des autres. Je ne me suis jamais autocensurée. Je me demandais juste : « Est-ce que c'est ça que je pense ? Est-ce que je ne vais pas avoir honte sur scène ? ». Je fais toujours en fonction de moi-même. Si ça me plait, ça va.


Ta musique est assez spéciale. Comment parviens-tu à t'imposer ?

On vient de signer avec Cigale Production. On a fais 2, 3 festivals. Il faut un certain temps avant d'intéresser, dans les salles. Il faut être diffusé sur les grandes antennes. Et vu ma musique… ce n’est pas demain la veille ! (rires) Mais de toute façon, je ne l'ai jamais fais dans cet optique là. N'empêche que c'est bien parti ! On va commencer à diffuser sur Ouï FM, qui est quand même une station internationale. On avance progressivement, sûrement.
Je fais ce que j'aime, je ne le fais pas à tout prix, je ne sacrifierai pas ma vie pour ça. Ça me sert dans ma vie, mais je ne vis pas pour ça. Car si ça ne fonctionnait pas, se serait impossible à vivre ! Il faut vivre aussi mais s'attendre à des échecs. Je ne vois pas l'intérêt de souffrir pour réussir. Je trouve ça dégradant, en particulier pour une femme.
Je suis très têtue. Coté féminité, je n'en fais pas plus. Selon moi, ce n'est pas la clé. On me dit « Maquille toi plus sur scène, porte des talons… ». Je suis une femme, pas besoin d'en faire plus. Ce n'est pas ce que je veux mettre en avant.
Les déceptions, je les attends de pieds fermes, prête à leur survivre.


Que ferais-tu si demain tout s'arrêtait ?

C'est toujours un plaisir de jouer. Ce n’est pas pour sortir un disque, ni pour que l'on m'aime. Sinon je trouverais une nouvelle manière de m'épanouir. C'est très simple, il faut partir du fait qu'il ne faut pas chercher à plaire aux autres.


Depuis que vous avez remporté le prix « coup de coeur » au grand prix Claude Lemesle, le regard du public et des professionnels de la musique a-t-il changé ? Ce prix vous a-t-il ouvert plus de possibilités ?

J'ai gagné de la crédibilité auprès des médias, des structures de concert, c'est gratifiant. Mais je n'aime pas l'étiquette de la pub à la TV. C'est bizarre de faire des concours de musique. Comme s'il y avait un meilleur artiste. C'est juste une question de différences. C'est un copain qui m'a dit « Chiche ! Tu montes sur scène, au piano. » Puis ça a plu, on m'a dit d'en faire une deuxième. Et je me suis retrouvé en finale. Je ne m'y attendais même pas ! Les gens vont se rassurer sur ma crédibilité en lisant l'article publié sur ce concours de piano. (Rires)


Certains de tes morceaux sont téléchargeables légalement et illégalement…

Il faut être conscient du fonctionnement du système. Et il a fallu que je rentre dedans. Il y a des albums, parfois, la pub en fait tout un pataquès, puis en écoutant, t'es super déçu. D'où les téléchargements sur internet.


C'est toi qui as tout enregistré. Comment as-tu choisi tes musiciens ? Les connaissais-tu déjà ?

J'ai tout enregistré chez moi. J'ai auditionné les autres membres du groupe (sauf le guitariste) après avoir lancé ça sur internet.


Es-tu du genre « chef tortionnaire » ou laisses-tu à tes musiciens la possibilité d'interpréter leur partie ?

Il y a pas mal d'artistes qui ne considèrent pas leurs musiciens. Moi sur scène, je les laisse faire ce qu'ils veulent, à partir du moment où c'est énergique. Pas grave si ce n’est pas fidèle-fidèle à l'album.


Donc pour finir, ton album va bientôt sortir dans tous les points de vente, tu es en pleine tournée. Comment vois-tu ton avenir après tout ceci ?

J'ai du mal à me projeter. C'est plus facile de penser en termes de projets. J'ai déjà d'autres titres en projet. Je vais faire une tournée, jusqu'à la rentrée prochaine. Puis ensuite, je projette un nouvel album à la rentrée 2008. Après, la popularité, on ne peut pas savoir…Il y a bien des groupes qui attendent 10 ,15 ans avant d'émerger. C'est pour ça qu'ils cherchent à plaire sur scène…



Plus d'infos sur: www.ina-ich.net

Photos (Cliquez dessus pour les agrandir)

Ina-Ich - cliquez pour agrandirIna-Ich - cliquez pour agrandir


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