Fermement ancré dans un univers musical proche de celui des illustres Mr Bungle, In Delirium sort son premier album éponyme en 2008. Emmenés dans le sillage du chanteur Gillian Diez, les membres de In Delirium s’engouffrent sans bémol dans une faille artistique éclectique et volontairement instable.

Le chant prend ses racines dans la lignée d’un Mike Patton. Le changement de tonalité est maîtrisé avec puissance et retenue. Le bassiste fait groover son instrument à la quasi-perfection et le guitariste s’en va dans des divagations et des soli à la limite de l’extravagant. Les ruptures incessantes et bien senties du rythme sont l’apanage du batteur. Ils décomposent leur influences musicales (et autres) pour mieux les adapter à leur envies.

S’il y avait un titre à mettre en avant pour résumer clairement cet état d’esprit se serait par exemple le très bon « Spongehead ». Avec un gimmick « Hendrixien » en forme d’hommage, des hands-clap et un clin d’œil à Platini au niveau de l’art-cover et du texte, ce titre capte tout un pan de la musique rock, métal et funk à lui tout seul.

Avec cet opus de 11 titres excellents à la production réussie, In Delirium place la barre à un niveau élevé pour notre plaisir et pour notre amour de la musique. L’intrusion dans la sphère musicale de In Delirium ne restera assurément pas un phénomène très mince…

Tracklist
01. Staka (the plastic song)
02. Fatal bakery
03. Spring of disaster
04. Maximum pleasure
05. In cold we trust
06. Country postal
07. Spongehead
08. Special day
09. Gorilla’s dance
10. Deadly butcher store
11. Who has stolen the sun