Clarika par Shen2 le 15-10-2010
Moi en mieux, c’est du pur Clarika : un style et une plume à la fois la tendre et poétique, un côté acide sans être méchant, et des tranches de vie disséquées au scalpel. Un cinquième album talentueux, drôle, attachant, et envoûtant... Rencontre avec une grande dame de la chanson pop française.
Comment as-tu appréhendé l’écriture de ce 5e album après le succès critique et public de ton précédent opus « Joker » ? Il y a eu des doutes ?
Des doutes, oui, mais pas plus que pour les précédents albums. Le succès de « Joker » n’a pas changé grand chose puisque c’est toujours très angoissant pour moi de repartir à zéro. On ne sait pas forcément quelles directions explorer et il y a toujours cette peur de redire ou refaire ce qu’on a déjà dit ou fait. Mais finalement, pour « Joker », ça s’est enclenché naturellement. On a écrit une première chanson, avec Jean-Jacques Nyssen (compositeur et époux de Clarika) puis une deuxième et tout s’est enchaîné assez rapidement. Il me faut toujours une ou deux chansons pour reprendre confiance, et après, en général, ça se met en route.
Jean-Jacques a travaillé sur tous tes albums... Est-il pensable pour toi qu’il ne fasse pas partie de l’aventure ?
Non, c’est totalement impensable. J’ai fait quelques tentatives en envoyant mes textes à d’autres compositeurs, mais aucune ne s’est avérée réellement concluante. De toute façon, je crois je n’aurais pas envie de le faire sans lui.
Si cela arrivait, on entendrait une autre Clarika ?
Oui, c’est évident. Jean-Jacques compose des musiques qui collent parfaitement à mes textes. Il y apporte sa patte et son univers. Sans lui, ça n’aurait pas du tout la même couleur !
Le mariage parole et musique fonctionne parfaitement. De ton côté, comment te viens l’inspiration et d’où sortent toutes ces délicieuses tranches de vie ?
C’est la somme de toutes les observations quotidiennes dont je suis témoin. Ça peut aussi venir d’un livre ou d’une discussion. Tout ce qui m’entoure peut m’inspirer et devenir matière à écriture. Après, je n’ai pas de style calculé. Mes études littéraires m’ont certainement amenée à une certaine forme de poésie, mais il y a surtout une vraie curiosité et l’environnement dans lequel je me trouve.
Tu as enregistré « Moi en Mieux » avec Florent Marchet derrière les manettes. Pourquoi s’être tourné vers lui ?
Je connais Florent depuis une dizaine d’années maintenant et, hormis le fait que je suis une de ses fans, nous avions déjà collaboré ensemble sur la chanson « Je t’aimais mieux », de l’album « Joker ». J’avais aimé cette collaboration et je lui ai envoyé un premier titre pour savoir s’il aimerait participer une nouvelle fois à l’aventure. On a commencé à travailler ensemble en studio et ça s’est super bien passé. On a donc continué un peu et, de fil en aiguille, il s’est retrouvé à la réalisation.
Y’a-t-il des artistes avec lesquels tu aimerais travailler dans l’avenir ?
Il y en a, en effet. Mais j’admire souvent ce qui est inaccessible. J’aimerais beaucoup travailler avec des gens comme David Bowie ou Neil Hannon, le chanteur de Divine Comedy, mais je n’ai pas pour habitude d’aller chercher des gens pour participer à mes albums. Tout ceux qui ont déjà travaillé avec moi (Bernard Lavilliers, Michel Jonasz...) sont des gens que je connaissais déjà avant.
Des artistes émergents à nous faire découvrir ?
A vous faire découvrir, je ne sais pas, mais qui valent le détour, sans aucun doute. J’aime beaucoup des artistes comme Babx ou Jérémie Kisling, mes deux chouchous du moment. La voix et l’univers de la chanteuse Ariane Moffat m’interpellent beaucoup également.
Tes projets ?
Défendre « Moi en Mieux » sur scène jusqu’à fin 2010... Après on verra !
Plus d'infos sur: www.myspace.com/iamclarika
Photos (Cliquez dessus pour les agrandir)
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