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AaRon
par Djinax le 14-04-2007

C'est lors de leur passage à Toulouse que je rencontre AaRon, en la personne de Simon, le chanteur et d'Olivier le musicien. AaRon, c'est tout simplement le gros buzz pop français du moment, révélé par leur chanson "Lili" présente sur la B.O du film "Je vais bien ne t'en fait pas".

Aaron, c’est un duo, le groupe s’est formé récemment, comment vous êtes vous rencontrés ?
Simon :
Oui, ça fait un peu plus de 2 ans. On s’est rencontré grâce à une amie en commun qui est Vanessa Filho, la réalisatrice du clip de «U-Turn (Lili) » et la créatrice de la pochette de l’album. Elle chantait à l’époque avec Olivier, car elle est également chanteuse, elle fait beaucoup de choses (rires). De temps en temps, elle avait besoin d’un coup de main pour de la traduction de textes car elle ne maîtrise pas bien l’anglais et du coup je l’aidais. Un jour, je lui ai demandé si je pouvais assister à une séance d’enregistrement pour voir comment ça se passait car je n’y connaissais rien. Elle savait plus ou moins que je voulais chanter, donc elle m’a tendu un petit piège, elle m’a fait croire qu’elle n’arrivait pas à chanter une mélodie et m’a fait essayer. Je me suis donc retrouvé en 2 secondes devant le micro.
Olivier : Et j’ai un peu halluciné sur sa voix pour quelqu’un qui n’avait jamais chanté. Je lui ai donc proposé de faire un truc ensemble car on avait tous les 2 réellement envie de créer un projet où on partait de zéro. On s’est revu un mois après pour travailler et essayer de faire un morceau, juste pour voir. On en a directement tombé en une journée « Endless song » qui est la première chanson de l’album. On était un peu comme des gamins, super content d’avoir fait un morceau de A jusqu'à Z.
Simon : Je me rappelle, j’avais halluciné d’avoir enregistré une voix dans un micro, de l’entendre et que ça fasse un morceau. Du coup, on ne voulait pas que ça s’arrête et on a enchaîné. Le mariage de nos travaux s’est vraiment bien passé, on a commencé à se connaître, à devenir potes, bref un très bon départ humain.
Olivier : Puis on a enchaîné les morceaux et ça se faisait assez rapidement, on avait vraiment pleins de choses à dire.


Expliquez nous le nom du groupe qui est également le nom de votre album (Artificial Animals Riding On Neverland)
Simon :
Pour nous la terre du Neverland, c’est un peu ce qu’on a chacun en soit mais les gens ont tendances à la brûler ou à la ternir en grandissant. La vie, la soit disant réalité fait qu’on a des buildings, du goudron, des impôts, des choses comme ça qui nous empêche un peu de partir mais il ne faut pas oublier qu’à la base, la force de l’humain est son imaginaire, sa capacité à croire en certaines choses et a avoir de l’espoir à rêver. La terre du Neverland, chacun l’a en soit, cultivez là, elle est importante.


Quelles sont vos influences ?
Olivier :
C’est très vaste, ça peut aller du classique au hip hop, je sais pas, de Janis Joplin à Dizzee Rascal par exemple.
Simon : On écoute vraiment beaucoup de choses, du moment que ça nous rentre dans le bide (rires).
Olivier : On se fait aussi découvrir chacun beaucoup de choses, dès qu’il y en a un qui à une nouveauté ou un vieux truc à mettre au goût du jour, on se le fait écouter
Simon : Olivier est beaucoup plus dans la musique pointue que moi, des choses que je ne connais pas, il recherche vraiment des sons particuliers et moi je suis plus dans les anciennes chansons à textes comme Léonard Cohen, Nina Simone, Brel, Léo Ferret… Et ça fait un bon équilibre, mais on ne s’est jamais dits qu’on voulait faire un album de telle sorte de musique, il n’y avait aucune directive.


Je sais que vous avez composé votre album rapidement, combien de temps ça vous a pris et comment ça se passe?
Olivier :
On compose à 2, ça dépend, Simon peut apporter un refrain au piano puis moi je vais trouver le couplet ou tout le reste. Il va me dire qu’ici, on peut rajouter un violon ou alors j’essaye de mettre des notes sur ce qu’il essaye de me faire comprendre vu que c’est un langage un peu spécial. C’est des « Fais moi un silence avec un bruit d’explosion qui fait ça.. », voila je traduis (rires). C’est vraiment un travail de collaboration, on se complète aussi beaucoup là-dessus. Au niveau composition, on faisait un morceau en une journée, une journée et demie. Après, on avait des emplois de temps où on s’est dispersés puisqu’on avait chacun du travail de son coté. On va dire que la composition de l’album a duré un mois.


Où et quand avait vous enregistré votre album ? En combien de temps ?
Olivier :
Dans 3 endroits différents, vu que j’ai déménagé 3 fois et que ça se faisait à chaque fois chez moi (rires) et en autoproduction de A à Z. A la fin on a hésité à faire mixer l’album mais on avait trop peur de perdre l’âme de la chose. Je ne savais pas bien mixer mais on s’est dits qu’on allait tout faire nous même, et en tout ça a du prendre un mois même si c’est dur à évaluer.


Vous avez été révélé au grand public grâce à la chanson « Lili » qui fait parti de la B.O du film « Je vais bien, ne t’en fais pas ». Comment s’est passé cette rencontre, vous l’avez composé pour le film ? Un petit mot sur cette chanson, et ce qu’elle vous a apporté.
Simon :
Non pas du tout, on faisait nos morceaux dans notre coin et comme je suis comédien, je connais très bien Mélanie Laurent. A l’époque elle allait faire ce projet avec Philippe Lioret, le réalisateur et elle me dit qu’il y a un rôle dans le film qui me correspond donc il fallait que je rencontre Philippe. Du coup, je suis allé au casting et il m’a donné le rôle donc j’étais très content. Je gardais un peu pour nous le fait qu’on faisait de la musique parce qu’il n’y avait vraiment pas de logique commerciale, on se faisait du bien, on s’enregistrait mais on ne savait même pas si on allait sortir un album, ça nous faisait tripper. Et un soir, Mélanie a appris que je faisais de la musique donc elle a de suite voulu que je lui fasse écouter. Je lui ai donné mon donné mon walkman, elle a écouté et ça lui a plu. Je connaissais un peu l’histoire du film pour la B.O mais Philippe avait déjà trouvé quelqu’un pour la composer. Elle trouvait que ça correspondrait vraiment vu que c’était un personnage du film et c’était ça qui était intéressant. Elle lui en a parlé et il nous a rappelé, on lui a donc envoyé une maquette en lui disant d’écouter « U-Turn » vu qu’on venait de finir de la composer, et qu’elle nous plaisait vraiment. Puis ça a été assez rapide à partir de là vu que ça lui a beaucoup plu. Ensuite il a voulu changer le nom du personnage donc on a un peu halluciné. Et quand on a vu le film, on s’est rendu compte de la place qu’il nous a offert pour cette chanson. C’était intéressant vu que je jouais un rôle et qu’il y avait ça en plus, j’avais deux personnages, donc assez étrange comme situation. Mais merci Mélanie (rires).


On parle de vous en tant que pop mélancolique articulée autour de textes autobiographiques. Ça vous correspond comme description ?
Olivier :
Il faut bien des raccourcis, et donner des repères aux gens.
Simon : Oui, après quand on me demande ce que je fais comme musique, je suis incapable de répondre. Déjà ce qui est drôle, c’est que dans pop mélancolique, ce sont 2 extrêmes, vu que la pop est tout sauf mélancolique et inversement.
Olivier : On n’a pas vraiment un style bien défini, c’est une fusion de pas mal de chose donc on n’arrive pas trop à se décrire.


Parlez nous des sujets abordés dans l’album.
Simon :
C’est tout ce qui se passe dans la tête d’un jeune de 19 à 25 ans, ce sont mes réalités à moi, forcément elles sont fantasmées car par exemple si on passe une soirée ensemble, on a vécu la même chose mais en même pas du tout ou pas de la même manière. On peut être très proche de quelqu’un et être tout le temps seul dans sa réalité. Donc c’est tout ce qui se passe et tout ce qui me touche.


Sur l’album, il n’y a qu’un titre en français qui se nomme « le tunnel d’or ». Pourquoi ce choix et est ce qu’il y en aura-t-il d’autres?
Simon :
Je suis quand même plus à l’aise quand je chante en anglais car mon père est américain et en plus de ça, on avait beaucoup plus de titres enregistrés que ceux qu’on a mis sur l’album dont certains en français mais on voulait vraiment garder une certaine homogénéité.
Olivier : « Le tunnel d’or » avait vraiment sa place dans l’album, on voulait que ce soit un peu la petite perle plutôt qu’il y ait 4 titres en Français puis le reste en anglais. Et pour les autres titres en Français, soit on les gardera uniquement pour le live, soit on les gardera pour le prochain album, on ne sait pas encore.


Comment se passe la tournée ?
Simon :
On est sur le cul, on ne s’attendait pas à un accueil comme ça (rires)
Olivier : C’est un peu comme le début d’une histoire, tout est assez incroyable, on va de surprises en surprises. Quasiment toute la tournée est complète, on est les premiers surpris de tout ça, et puis l’accueil du public est vraiment bon.
Simon : Les gens chantent alors que l’album est sorti il y a peu de temps, ils sont heureux d’être là. Moi ce que j’avais peur, c’est qu’on soit 2 contre 1, souvent on vous dits, vous allez défendre votre album sur scène, ce qui est horrible pour moi car quand on parle de défense on pense à l’attaque. Et c’est tout l’inverse, les gens sont là pour se faire plaisir, pour nous faire plaisir, ils ont juste envie qu’on soit bien. Il y a un truc d’assez magique qui se passe quand il y a autant de gens qui ont le sourire ou qui sont touchés par ce que tu fais, c’est vrai, c’est rassurant, tu te dis qu’on est pas si seul que ça en fait. On a bien répété pour cette tournée, on s’est amusé car on a voulu réorchestrer un peu les chansons pour que ce soit plus vivant et que ce ne soit pas juste l’album sur scène.


Sur scène vous n’êtes que 2 ou vous êtes accompagnés d’autres musiciens ?
Simon :
On a rencontré une violoncelliste car on trouve cet instrument très noble sur scène, c’est vraiment magnifique et elle apporte vraiment sa touche au live.


Olivier, dis moi si je me trompe mais je crois que tu faisais partis de Mass Hysteria, pourquoi est tu partis ? A cause de l’emploi du temps ?
Olivier :
Ah mais tu te trompes complètement (rires). Non tu as raison. J’en avais un petit peu marre, j’arrivais un peu au bout, je trouvais que je n’avais plus ma place en tournée. J’étais arrivé au bout d’un projet ou de quelque chose et de toute façon qu’il y ait eu AaRon ou pas, j’aurais arrêté, c’était prévu que je termine l’album avec eux et qu’après j’arrête. Et avec AaRon, j’ai vraiment l’impression de recommencer à 0 et je crois que c’est vraiment ça qu’il me fallait, un projet complètement nouveau pour réapprécier la scène.


Quels sont vos projets ?
Simon :
Là on est dans la tournée, on va s’amuser, il y a forcément d’autres chansons qui arrivent, des envies, des nouvelles choses. De mon coté, au cinéma, il y a aussi des projets intéressant qui se concrétisent
Olivier : Moi, je vais travailler avec d’autres artistes mais juste au niveau composition ou à la production.


Quelles sont les découvertes que vous avez faites dernièrement en live ou sur cd ?
Simon :
Et bien on va parler de Loane qui fait notre première partie de la tournée, c’est une femme au piano chant, elle est en train de faire son album et on est assez scotché par ses textes et sa voix, on l’a découvert sur Myspace (http://www.myspace.com/loane ). C’est assez intéressant ce qu’elle fait, ce serait bien que les gens écoutent et je pense qu’ils vont le faire. Sinon il y a Antony and The Johnsons qui me retourne la tête, si vous ne connaissez pas, courrez écouter ce mec et une fois que ce sera fait, plus rien n’aura de sens à part lui (rires). C’est une des plus belles voix que j’ai jamais entendu.
Olivier : Et moi j’attend de me prendre une claque au concert d’Arcade Fire que je vais voir dans quelques jours.


Plus d'infos sur: www.aaronwebsite.com

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