Motorhead - Aftershock Sorti le 21-10-2013 - chroniqué le 12-01-2014 par Olga
Que peut-on attendre de Motörhead en 2013 ? … Ben du Motörhead, pardi ! Ça fait des plombes que Lemmy et sa bande arpentent la scène metal internationale sans bouger d'un iota leur ligne directrice ouvertement rentre dedans, et sans jamais se soucier du qu'en dira-t-on. Ce n'est pas maintenant que ça va changer !
Et pour cause, Motörhead n'a jamais cédé aux miroirs aux alouettes de la mode, car par définition la mode… elle se démode ! Ce n'est pas le cas pour ce trio infernal mené de main de maître par l'indéboulonnable Lemmy qui, santiags aux pieds et verrues vissées sur le coin des joues, n'en finit plus de nous envoyer du lourd à la manière d'un rouleau compresseur allemand. Après des disques peu originaux mais redoutablement efficaces comme "Kiss Of Death", "Motörizer" et "The Wörld Is Yours", voilà que Motörhead est de retour via UDR Music avec un nouvel album sous le bras : "Aftershock". Ça doit être le vingt-et-unième si je compte bien…
Bon, on ne va pas tortiller du cul pour chier droit (je me sens l'âme poétesse aujourd'hui…) : ce skeud c'est du Motörhead pur jus. Comprenez par là que le groupe nous (res)sort la même recette que celle des albums précédents avec des gros riffs, des rythmiques atomiques de l'ami Mickey Dee ainsi qu'un son de basse qui fait avoir des descentes d'organes et vous obtenez une concentré de hard rock burné bien comme on l'aime ("Heartbreaker", "Queen Of The Damned", "Death Machine").
Evidemment, ce bon vieux Lemmy nous en met plein les oreilles avec son chant, telle une plume délicatement posée sur un écrin de belles mélopées… non, j'déconne, l'homme pousse des gueulantes avec sa voix rocailleuse à s'en faire défriser la moustache et nous envoie du lourd ("End Of Time", "Paralyzed", "Silence When You Speak To Me"…).
Alors oui, Motörhead ne se foule pas trop au travers de cet "Aftershock" qui ne propose rien de vraiment nouveau ("Going To Mexico" semble renvoyer à "Going To Brazil", par exemple), hormis les quelques incartades blues de "Lost Woman Blues" ou les plans rock n' roll de "Crying Shame", mais force est de constater que le groupe connaît bien son affaire et reste parfaitement cohérent dans sa démarche (rassurez-vous, Lemmy n'a pas viré glamouze sur ce disque…).
Bref, vous l'aurez compris : Motörhead fait du Motörhead qui fait du Motörhead, mais il le fait plutôt bien.
Du côté du son, "Aftershock" est gras comme les cheveux de Jean-Marc de la compta. C'est bien simple, le disque suinte le cholestérol rock n' roll par toutes ses pores et les apports baveux bluesy de morceaux comme "Lost Woman Blues" ou "Dust And Glass" passent comme papa dans maman.
Il faut dire aussi qu'en plus de nous envoyer une musique bourre-pif sans artifice, Motörhead a fait appel au producteur Cameron Webb déjà responsable des derniers disques du groupe comme "Inferno"(2004), "Kiss Of Death" (2006), "Motörizer" (2008), "The Wörld Is Yours" (2010). Autant dire que ce rat de studio connaît par cœur son petit Lemmy illustré et qu'il arrive parfaitement à retranscrire la puissance de la musique de Motörhead. Pan ! Dans ta gueule…
Au final, "Aftershock" s'avère être encore un énième album de Motörhead dans son impressionnante discographie, et même s'il est loin d'être indispensable, il n'en reste pas moins d'une redoutable efficacité. Après toutes ces années, le trio a encore le feu sacré pour faire parler la poudre et ce, malgré les quelques récents (petits ?) problèmes de santé du (dieu le) père Lemmy.
Vivement que le groupe viennent poser ses amplis de par chez nous pour défendre ce nouveau disque qui sent bon l'huile de coude !
Tracklist 1. Heartbreaker
2. Coup De Grace
3. Lost Woman Blues
4. End Of Time
5. Do You Believe
6. Death Machine
7. Dust And Glass
8. Going To Mexico
9. Silence When You Speak To me
10. Crying Shame
11. Queen Of The Damned
12. Knife
13. Keep Your Powder Dry
14. Paralyzed
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