Headcharger - Slow Motion Disease Sorti le 30-01-2012 - chroniqué le 18-02-2012 par Olga
Ça fait déjà un p’tit moment que les normands d’Headcharger se positionne de mieux en mieux dans le peloton de tête du Metal made in France. Avec deux derniers albums qui on su retenir l’attention de toute une communauté spécialisée ("Watch The Sun" en 2007 et "The End Starts Here" en 2010), inutile de dire que "Slow Motion Disease", le dernier effort d'Headcharger chez XIII Bis Records / Warner était attendu de pied ferme par les fans, curieux de voir si le quintet pouvait transformer l'essai de "The End Starts Here".
Back on the map !
Et dès l'opener "All Night Long", on a l'impression qu'Headcharger reprend exactement là où son second album s'était arrêté. On rentre dans cette musique rugueuse qui sied si bien à l'univers des normands. D'entrée de jeu, le groupe fait preuve d'un savoir faire indéniable et réussit en un tour de main, à capter l'attention de l'auditeur. Ça commence bien…
Mais qu'on ne s'y trompe pas : "Slow Motion Disease" n'est pas resucée de "The End Starts Here" ! Non, Headcharger va nous dévoiler de nouvelles facettes plus légères (mais on reste toujours dans une musique énervée, hein ?) en déployant pas mal de groove et des passages moins compacts que sur le précédent disque ("XIII/XII", "Spain Summer Sun", "Dusty Dreams", "Should Be Runnin'"). Et ma foi, c'est vraiment pas mal.
De plus, le groupe va varier les plaisirs en nous envoyant des morceaux assez différents les uns des autres (l'instrumental "The Life Of A..." qui s'enchaîne sur le nerveux "…Drifter", le stoner basique "Don't Need You", le tube "All Night Long"…)
En constante évolution
Ceci étant, "Slow Motion Disease" n'est pas exempt de tout reproche, notamment dans un chant en anglais parfois un peu trop franchouillard ou des directions artistiques qui aurait méritées d'être un peu plus développées (les attaques convenues de "Silence Is Worse" ou "Don't Need You").
Mais au-delà de ces "petits défauts", il faut bien avouer qu'Headcharger a placé la barre assez haute en mettant en avant des compositions de qualité ô combien accrocheuses ("All Night Long", "Should Be Runnin'", "Fires Of Hell") et rudement bien ficelées ("Using People As One Of The Fine Art").
De plus, le groupe a réussi à évoluer musicalement par rapport à "The End Starts Here" sans jamais retourner sa veste et en nous laissant entrevoir un univers plus étendu qu'il n'y paraissait de prime abord sur les deux albums précédents. Headcharger a donc su digérer toutes ses influences (d'Alice In Chains à Down en passant par Queens Of The Stone Age et Pear Jam) pour au final, dégager sa propre personnalité. L'album de la maturité, comme dirait l'autre ? Peut-être bien, oui…
En définitive, "Slow Motion Disease" enfonce définitivement le clou de la montée en puissance des normands et prouve qu'Headcharger en a assez dans le pantalon pour se placer comme une valeur sûre du Metal français… en attendant mieux !
En effet, nul doute que sa tournée avec Nashville Pussy ne donne des ailes à nos petits frenchies (notez la rime…) et les bougres ne nous réservent des surprises d'ici peu…
Aux dernières nouvelles, "Slow Motion Disease" avait fait une entrée fracassante dans le "Top Album" hexagonal. Et ça, c'est une bonne nouvelle pour les p'tits gars d'Headcharger !
Tracklist 1. All Night Long
2. Don’t Need You
3. Using People As One Of The Fine Arts
4. Fires Of Hell
5. Should be runnin’
6. Dusty dreams
7. The Life Of A…
8. …Drifter
9. Spain Summer Sun
10. XIII / XII
11. Annoyin’N’Noisy
12. Slow Motion Disease
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