Weeping Minds Of Silence - Sa(ch)aren Chroniqué le 29-04-2004 par Vi(n)ce (Toulouse Underground)
Dès le déballage de l’objet, on ne peut qu’être frappé par le soin
apporté au design de la bête (et ce même en ce qui concerne les exemplaires promotionnels) : pochette en papier calque, carton sérigraphié, bref, artwork
somme toute bien chiadé ! Mais laissons de côté le flacon pour nous pencher plus avant sur l’ivresse, parce que c’est quand même pour ça qu’on est là…
Le trio de Blois (si quelqu’un sait comment on appelle les
habitants de cette charmante bourgade, éclairez moi de votre science, S.V.P.) nous abreuve d’un post hardcore assez noisy, aux prétentions assumées avec
brio ; en effet, sans jamais être agressif, ce disque dégage un sentiment de rage difficilement contenue, doublé d’atmosphères mélancoliques qui n’ont rien
à envier à des groupes qu’on pourrait estampiller pop. Mais ne vous y trompez pas, le hardcore est bien là, tapis sous les faux airs aériens des guitares, laissant langoureusement entrevoir des rythmiques de plomb et une basse chaude et très présente . La voix, quand à elle, oscille d’un univers à l’autre, joue avec nos oreilles, s’absente même pour laisser place à des sonorités planantes autant que glauques sur l’instrumental qui donne son nom à cette d'émo qui, je l’espère, ouvrira pas mal de portes tant à un style qui tend à se démocratiser, qu’à un groupe dont le talent ne demande qu’a s’exprimer sur les routes de France, de Navarre, et d’ailleurs.
Tous ces ingrédients combinés (et quelques autres, je n'ai tout de même pas la prétention de regtranscrire la totalité du contenu de ce disque ici, en
quelques lignes!!) donnent naissance à une musique mélancolique, écorchée,
torturée, aériénne et énergique à la fois, un de ces savants mélanges de vécu et d'introspection qui font que "la musique, c'est du bruit qui pense", comme disait ce bon vieux Victor en écrivant Les Misérables d'une main et en besognant la femme de chambre de l'autre...
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