yezzi.net - webzine musical et culturel du collectif antistatic - musique - culture - lecture - theatre - chroniques - live reports - interviews - news - concerts - photos - liens - salles

Jeudi 25 avril 2024

Groupe du moment:
Rag'n'Bone Man
Soul Pop Blues
Rag'n'Bone Man est la révélation du moment avec la sortie de son premier album "Human"
:Site web ici:


Les nouveaux articles de Yezzi
Interviews récentes:
Ugly Kid Joe
Tang
Wonderbar
Therapy?
Le Dead Projet

Chroniques récentes:
Aqme - Dévisager Dieu
Exodus - Blood In Blood Out
Lordi - Scare Force One
Billy Idol - Kings and Queens Of The Underground
Alice Cooper - Raise The Dead - Live From Wacken

Live reports récents:
Saxon - Skid Row
Accept
Steve Harris British Lion
Nine Inch Nails
Suicidal Tendencies - The Inspector Cluzo

Infos
Concerts
Salles de concert


Les Partenaires de Yezzi

MySpace.com
My Space Webzine Yezzi

Voltadikt.com
VOLTADIKT.com - Plateforme de téléchargement pour groupes indépendants & DIY

Première Pression
Premiere Pression - Concerts à Toulouse et en Midi Pyrénées

Popcorn
Popcorn -Magazine mensuel sur les musiques amplifiées - supplément de Flash Hebdo et disponibles dans les shops, music shops, stands concerts,...

Bikini/Bleu Citron
Le Bikini et Bleu Citron - Concerts à Toulouse et en Midi Pyrénées

Jerkov Musiques
Jerkov Musiques - Label - Booking - Promo - Tourneur - Manimal - Agora Fidelio - Psykup - ... - Toulouse

Sidilarsen
Sidilarsen - Boom Boom Metal - Punk Electro Ragga Dance Metal - Toulouse

Tezla Booking Promo
Tezla booking et promo













Yezzi Radio
metal - pop - rock - hardcore - emo - neo - trip hop - hip hop - jazz - electronique - techno - dance - rock n' roll - death - trash - speed - heavy
YEZZI Chroniques
Rise To Remain - City Of Vultures
Sorti le 05-09-2011 - chroniqué le 13-11-2011 par Olga
Rise To Remain - City Of Vultures

Qu’on le veuille ou non, les "fil(le)s de" ne sont jamais bien vus dans le p'tit monde de la musique, et force est de constater que leur marge de manœuvre artistique est souvent très réduite, prise en étau entre l'aura de leurs ascendants (paternel et/ou maternel) et leur propre personnalité. Ajoutez à cela une maison de disque ou un manager qui joue à outrance la carte de "le nouveau groupe du fils de…" et vous obtenez un aller simple droit dans le mur…
Parmi ces échecs cuisants, on se souvient de ceux de Jason Bonham, le fils de John Bonham (Led Zep'), Kelly Osbourne la fille d'Ozzy Osbourne, Zack Snider, le fils de Dee Snider (Twisted Sister) ou bien Laura Harris, la fille de Steve Harris d'Iron Maiden… et j'en passe !

Et dans la famille Iron Maiden, j'appelle maintenant Austin Dickinson. Le fils de son (dieu le) père Bruce Dickinson. Evidemment, on se dit que Rise To Remain va être attendu au tournant par une horde de metalheads prêts à en découdre avec ce "fils de". Mais contre toute attente, le groupe anglais ne va pas se placer dans la droite lignée d'Iron Maiden et le fils Dickinson ne va pas essayer de plagier le chant de son propre père. Au contraire, Rise To Remain va évoluer dans un metalcore qui défouraille pas mal et les vocalises hurlées vont être aux antipodes des envolées puissantes du chanteur de Maiden. Mieux encore : EMI, sans doute conscient des risques, aura eu la bonne idée de ne pas (trop) capitaliser sur le nom de Dickinson pour faire de la pub à outrance (et gratuite) autour de Rise To Remain…

De ce fait, "City Of Vultures" ne va pas bénéficier d'entrée de jeu d'une mauvaise réputation abjecte et avoir l'opportunité d'être défendu par sa musique taillée pour la toute jeune génération (celle qui ne connaît pas vraiment Iron Maiden – sauf de nom…) Car disons le tout net : les die hard fans d'Iron Maiden en seront pour leur compte. Le fils Dickinson ne marchera pas sur les traces heavy de son père. Il a décidé de porter des slims, de se faire pousser la mèche (et non pas la frange) et de prendre des attitudes d'ado blasé (il se rebelle le bougre !). Bref, il fait du metalcore de djeun's… mais il le fait bien.
En effet, même si Rise To Remain n'invente pas la poudre avec ce "City Of Vultures" parfaitement calibré pour le prolifique marché metalcore – avec notamment son lot de parties agressives en chant hurlé alternées avec un chant clair aérien – il faut bien admettre que le groupe connaît son affaire et qu'il maîtrise son sujet ("The Serpent", "Bridges Will Burn", "Power Through Fear", "God Can Bleed"…).
De plus, les angliches vont nous mettre en avant des compositions très bien construites qui laisseront apparaître pas mal de structures à tiroir et des parties techniques (instrumentales mais aussi vocales) de haute volée ("Nothing Left", "City Of Vultures"). On n'a pas affaire à des manchots et il est évident que Rise To Remain est un "vrai" groupe et non pas un faire valoir d'Austin Dickinson. Ainsi, les compositions – parfois assez convenues dans leurs approches artistiques – possèdent une "âme" et prouvent sans conteste que la formation est pétrie de bonnes intentions. Encore un bon point.

Mis en boîte à Chesterfield, au Tree House Studio par les costauds Carl Bown (Trivium) et Colin Richardson (Slipknot, Machine Head, Bullet For My Valentine…), autant vous dire que "City Of Vultures" est un concentré d'énergie pure et avec un son à t'en faire avoir une descente d'organe. En un mot : ça décolle les papiers peints du mur et ça nettoie les cages en miel en profondeur !
Une manière de mieux faire passer la pilule et d'habiller le manque d'originalité par une gros son ? Non, car les morceaux tiennent bien la route et cette grosse prod' ne fait que les mettre parfaitement en relief (et puis c'est aussi la production formatée pour le metalcore…).
Evidemment, on se dit que sans le nom Dickinson, Rise To Remain n'en serait peut-être pas à ce niveau (signé chez EMI, premières parties d'Iron Maiden, Sonisphere etc.), mais pour le coup, la formation est assez intéressante et redoutable de technicité. Laissons lui sa chance…

A l'arrivée, "City Of Vultures" s'avère être un album bien ficelé, qui met en avant la personnalité (encore balbutiante) de tout un groupe et non pas que celle de son chanteur. D'ailleurs, l'homme n'en fera jamais trop et réussira le tour de force de laisser entrevoir sa propre identité, loin de marcher sur les plates de bandes de son pôpa. Et même, si le timbre de voix en chant clair d'Austin se rapproche parfois de celui de Bruce (c'est dans ses gênes, il n' y peut rien), les différentes approches artistiques mises en place par Rise To Remain, permettront au p'tit rejeton Dickinson de ne pas tomber dans le plagiat de bas étage. On a évité de sombrer dans une facette chiante du complexe d'Œdipe. Ouf ! Qu'on se le dise : Rise To Remain ce n'est pas du sous Iron Maiden (ça n'a rien à voir du tout) et Austin n'est pas un vulgaire ersatz de son père ! Le groupe possède un beau brin de talent et ce serait dommage de passer à côté de ce "City Of Vultures" ma foi, fort sympathique. A écouter !

Tracklist
1. Intro
2. The Serpent
3. This Day Is Mine
4. City of Vultures
5. Talking in Whispers
6. God Can Bleed
7. Power Through Fear
8. Nothing Left
9. We Will Last Forever
10. Illusions
11. Roads
12. Bridges Will Burn

Plus d'infos sur: 476


Yezzi.net - Qui sommes nous? - E-mail