Laetitia Shériff - Games Over Sorti le 10-06-2008 - chroniqué le 23-09-2008 par Batkill.
Games Over est le second album de Laetitia Shériff. Originaire d’une famille modeste elle commence à taquiner la musique sur une guitare d’emprunt, où les mélodies de Led Zepp’ et de Deep Purple se bousculent en tête de ses reprises préférées. A 18 ans elle découvre le poète Irlandais Yeats (Crépuscule Celtique, Le vent dans les roseaux…) et se lance plus sérieusement dans l’aventure, ce qui l’amène à côtoyer Dominique A. S’ensuit la rencontre avec Gaël Desbois (batteries, programmation) et Olivier Mellano (basse, guitares, claviers) pour former un groupe pop rock efficace.
Avant de découvrir Games Over je n’avais jamais entendu la voix de Laetitia Shériff. Quel bonheur intense d’avoir pu remédier à ce manque ! Dès le tout premier morceau et son « I didn’t know my mama… » j’ai senti une petite poussée d’électricité le long de ma colonne, qui a parcouru toutes mes particules en un long frisson. Un bonheur intense vous disais je : au niveau des sensations procurées par le chant, je n’avais pas ressenti cela depuis P.J Harvey et son magistral White Chalk.
La recette de Laetitia Shériff s’impose naturellement. Que les morceaux soient planants, dansants, mélancoliques ou rentre dedans, on arrive à une excellente alchimie entre bruits électroniques bizarres, basse bien ronde, rythmiques carrées, guitares cinglantes, cordes majestueuses, piano doux et enivrant. Le tout sublime la prestation de Laetitia Shériff, qui chante dans un anglais sensuel et brumeux. Un anglais aux légères teintes étrangères dans sa prononciation, teintes qui participent pleinement au charme du chant et des textes.
En plus de chansons super agréables et bien ficelées on peut aussi s’attarder sur le superbe packaging de Games Over. Commercialisé dans un digipack luxueux, noir aux reflets d’argent, l’album dégage une atmosphère très particulière. Les dessins sont d’une rare beauté, et chaque chanson bénéficie d’une fiche où se trouvent les paroles ainsi qu’une illustration à la façon des jeux de cartes anciens. C’est trop joli, et ça fait rudement plaisir car ce qui entoure l’album doit renforcer son impact et sa personnalité. Et c’est ben le cas ici !
Je ne peux que vous conseiller de vous procurer au plus vite ce petit bijou de musicalité. Tous les ingrédients y sont réunis pour satisfaire les amateurs de rock indé, voire de pop planante et de rock tout court.
Tracklist 1. The story won't persist in being a closed book
2. Let's party!
3. Hullabaloo (My T.V. ratings)
4. Black dog
5. Memento, put her in the picture
6. Cosmosonic
7. Like ink with the rain
8. Easily influenced
9. The evil eye
10. Solitary play
11. Lockless
12. There, high
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