Plongeons ensemble dans une baignoire avec eau chaude, vapeurs, décontraction (et un peu de drogue éventuellement...) et écoutons ce skeud en boucle pour décoller et voyager dans la mélancolie, toutefois avec une certaine puissance guerrière . Attention, ce disque n'est pas fait pour mettre en joie mais il fait rêver par les émotions qu'il procure. Pas revitalisant, plutôt bien pour se morfondre, c'est comme la drogue : pas d'abus. Ici ALICE IN CHAINS rencontre SEPULTURZA mais COVERAGE est là avec une musique bien plus personnelle encore que la comparaison que j'avance. Imaginons des balades tristes et fragiles parées d'un son extrêmement lourd et puissant, une voix rauque et plaintive proche de COLD entrecoupée d'une voix caverneuse et gutturale plus proche d'un Reuno. Textes en Français et en Anglais alternent habilement. A chaque écoute, je ressors pétrifié, immobile... C'est robuste et en même temps fragile, c'est des hommes, "ce sont les derniers" peut être... Comme on entend à la fin de la dernière chanson. Le tèrme "chanson" est ici très approprié aux trois titres, même si les compositions de ce skeud montrent leurs muscles avec des guitares très larges, une basse massive, une batterie lente et généreusement frappée, ça fait de l'épaisseur tout ça. Une musique typée et très bien dosée entre les parties mélodiques et les moments sauvages, l'ensemble est alambiqué et servi par des thèmes langoureux qui prennent bien le temps, qui installent des atmosphères approfondies...
...j'appelle ça du heavy pop qui fait vibrer...

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