En sortant leur premier album éponyme en octobre 2007, les belges de Montevideo nous font découvrir leur rock extravagant aux influences multiples. De la New Wave des 80’s à l’électro d’aujourd’hui, en passant par l’inamovible rock british, ils proposent une galette qui va faire bouger dans les chaumières. Alors, sans avoir besoin d’aller jusqu’en Uruguay, faites vos bagages pour découvrir un univers musical hors du commun.


Le voyage débute par le titre « Groovy Station » avec sa petite intro cuivre et une ossature inspirée ou très proche du titre Blue Monday de New Order, tapant ainsi en plein dans la New Wave du grand frère. Mais ils ne se limitent pas à un pauvre duplicata sans saveur. C’est étonnant de fraîcheur, et la voix du chanteur rappelle celle du chanteur des Clash.

Cette synonymie avec les Clash ressort encore plus sur le titre suivant, titre qui est aussi le premier single de l’album. S’appelant « Sluggish Lovers », ce morceau revisite avec brio le rock anglais à la sauce contemporaine… que c’est bon d’être un amoureux paresseux !

Et questions ambiances changeantes, il ne sont pas en reste sur les autres titres. Ainsi, « Drunk for the last time » est une pure merveille d’electro-rock à tendance à la fois légèrement sombre et assez stimulante pour se lâcher sur le dance-floor. Pour « I’m a troublemaker » il s’agit d’une ballade à l’anglo-saxonne rythmée par sa basse prédominante et ses touches savoureuses de trompette.

Et que dire de « Liberation for women » quand la guitare nous renvoie subtilement vers le « Cannonball » des Breeders (dont la chanteuse fut membre des Pixies) ou vers le funky des 70’s, et que les basses typées électro font traverser les époques à ce titre résolument d’actualité ! Enormissisme !


La même extase, la même richesse, la même vision innovante ressort indubitablement du reste de l’album. Les frontières musicales volent en éclat pour un premier album totalement abouti et qui fait son effet.
Et quitte à me répéter, l’agencement de leurs influences est une merveille donnant ses lettres de noblesse à la musique des décennies précédentes et s’inscrivant vraiment dans le 21ième siècle. Certains parlent d’eux comme du « nouvel enfant terrible du rock belge », et force est de constater que Montevideo n’a pas usurpé cette comparaison. Il ne vous reste plus qu’a succomber de satisfaction en vous procurant d’urgence cet album éponyme de Montevideo.

Tracklist
01- Groovy station
02- Sluggish lovers
03- Drunk for the last time
04- I’m a troublemaker
05- Nation
06- Liberation for women
07- H.E.A.T.
08- Nu song
09- Sunshine
10- Boys from brazil
11- Paris in the snow