Paraffine Chroniqué en 07-2001 par did0u
Je les ai vu au Printemps de Bourges, mais, sous 52 de fièvre, j'ai eu du mal à vibrer. J'avais pourtant senti qu'il s'agissait d'un groupe hors normes avec un son abouti et très personnel. Aujourd'hui j'écoute et réécoute leur skeud en frissonant ! Un rock indus hypnotique s'offre à moi et m'emporte tout de suite tel un Ministry déglacé à la mélancolie. Le chant rapé me secoue par intermittence avec un chant plaintif qui propulse dans les hautes sphères pas loin de U2, toujours dans la maîtrise. Guitare et basse sont véritablement pilotées comme des machines au moyen de subtils effets qui prennent place soigneusement dans les loops électro, provoquant parfois des dissonances fort intéressantes. La programmation est d'ailleurs à souligner tant la recherche sonore est originale : à aucun moment je n'ai pu distinguer un son qui me soit familier ! Une batterie épicée vient agrémenter le tableau à grands renforts de toms colorant ce rock usiné de touches plus chaleureuses. Une certaine tension se dégage de l'ensemble, mais aussi et surtout une magie vibratoire atypique qui ne peut laisser indifférent. Ce disque est une réussite malgré la prod un peu juste, certainement faute de moyens suffisants. On sent les quatre grenoblois qui ont eu l'ambition de faire une musique à part, une nouvelle musique utilisant les technologies actuelles avec beaucoup de sensibilité, quatre bidouilleurs qui ont créé Paraffine.
Une musique paranormale tout en finesse...
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