Sorti en 2005, Dark city est la seconde production de SUBSONIC, le premier opus datant de 2002. Pierre Parys est à la basse et au chant, Frédéric Vogel est le guitariste alors que Loïc Brisard s’occupe de la batterie. Ce trio nous proposent un assortiment de compositions rock bien léchées aux multiples inspirations d’outre-Manche et made in camembert.
Le titre « Fashion victime » se joue de la mode sur une pop très proche et aussi entraînante que celle des premiers Placebo, grâce à une ligne de basse très rythmée, essentielle, importante comme l’est une ligne de vie : « nature morte sous latex, unissant l’unisexe ». Pierre Parys y a un rôle incontournable et cela se vérifie à plusieurs reprises sur d’autres compos, telles que « A bout de souffle » ou « Dis-moi » avec, notamment, un agréable tabassage en rythme du marteau, de l’étrier et de l’enclume.
Par ailleurs, outre sa rythmique excellente, le titre « Dis moi » flirte avec des écrits et un chant à la Noir Désir, accompagnés de la guitare qui va avec. Des textes qui sont de manière générale très bien écrits et qui collent à la musique comme des aimants s’aimant.
On continue le massage auditif avec un léger changement d'atmosphère sur le titre « Dark city », pour lequel les sonorités se rapprochent plus de celles de Garbage : une guitare qui gémit en fond sur un rythme limite technoïde… ça me rappelle d’énormes tubes des 90’s ! A l’évidence, il semble qu’ils possèdent vraiment plusieurs cordes à leur arcs… ou plutôt à leurs instruments.
Pour autre preuve, le titre « Requiem… », reprise de S. Gainsbourg, est un titre finement rentre dedans : « je l’ai composé spécialement pour toi, à ta mémoire de scélérat » nous clame de manière hargneuse Pierre. Mais cet oraison funèbre est aussi enrobé d’une mélodie glauque, d’une ambiance lente et morbide qui s’anime par la suite, dans une orientation un peu plus néo et brutale (basse lourde, guitare funky puis métal), comme le cadavre d’un zombie qui t’a vu et qui s’approche dans le noir : Run ! Run ! Run !
Et quand ils s’agit au final d’avoir « Le diable au corps », ils empruntent de fort belle manière les traces (sans cuivre) creusées par La Ruda Salska, pour au final nous lâcher une composition ultra-puissante et énergique. En concert, ce morceau doit inévitablement remuer la foule !
Voici résumé en quelques lignes ce qui se révèle à l’écoute de ce « Dark city » signé Subsonic. Mais cette dissection est loin, voire très loin, d’être exhaustive puisque à chaque nouvelle écoute de ces 11 titres, il y a, à l’évidence, plus de richesse artistique dévoilées qu’un simple coup d’oreille n’aurait pu le laisser penser.
Maintenant, à vous de vous en faire une idée…

Tracklist
1- A bout de souffle
2- Fashion victime
3- Requiem…
4- Le prix
5- Le diable au corps
6- Dark city
7- No man’s land
8- Spleen
9- Black hills
10- Dis-moi
11- Irreversible