Kagerou - Rakushu Sorti le 18-08-2004 - chroniqué le 26-06-2006 par Sat.
Konishiwa tout le monde ! Cette fois-ci on va s’attaquer à une galette sortie en 2004, et qui nous vient tout droit du pays du soleil levant. Qu’un souffle divin nous protège des faux kamikazes…
Autant vous dire d’entrée que ça ne va pas être facile de comprendre ce qu’ils veulent parce que je ne parle pas un mot de japonais, et que malheureusement tout est écrit et chanté dans cette langue. D’ailleurs paraît que le nom du groupe se prononce « kagailô ». Mais bon, un sage m’a dit un jour qu’il ne fallait pas renoncer devant un torrent en furie parce tu peux y faire du rafting… d’ailleurs en parlant de torrent en furie, je ne suis pas tombé bien loin de l’énergie dégagée par ce groupe, qui est capable à la fois d’invoquer la puissance des éléments par le Shintoïsme grâce à des titres très heavy, très speed, très rock’n roll, voire à certains moment censurés, mais aussi de la contrôler par la vigueur du Bouddhisme pour des ballades aux mélodies réussies et envoûtantes qui n’ont absolument rien à envier aux standards occidentaux du genre. Bien sûr, une touche manga (la langue peut être ?) se ressent en permanence, et nous permet de voyager sans se déplacer… Nan da !
Il faut également noter que le chanteur à une énorme qualité : celle de posséder une palette de voix assez hallucinantes oscillant entre cris gutturaux, des chants susurrés, des plaintes macabres, et un enthousiasme communicatif, donnant l’impression que la musique est au service de ces performances. Par ailleurs, des musiciens qui, outres leurs tenus excentriques à souhait, proposent quelque chose de très abouti et bourré d’efficacité que cela soit au niveau de l’ossature rythmique (basse-batterie) ou au niveau du guitariste, capable de modifier au gré des chansons son impact sur l’ambiance. Leur force est de ne pas se cloisonner, et le meilleur exemple c’est un peu de scratches sur le douzième et avant dernier titre.
Une autre marque de l’excellence de cet album est son boîtier : si vous l’ouvrez (jaquette et cd), vous pouvez profiter d’une magnifique estampe représentant un arbre peint en noir sur un fond doré. C’est un œuvre artistique reliant origines et fraîcheur.
Sincèrement, j’ai découvert ce groupe par pur hasard en chinant dans des bacs, et c’est parce que j’étais intrigué que je l’ai acheté. Je ne le regrette pas et je vous conseille d’en faire autant. Sayonara !
Tracklist 1. Holy needle
2. XII dizzy
3. Rasen kubi
4. Koukotsu jigoku
5. Masatsu shinkou
6. Shibire-gokoro
7. Kasa
8. Nikushimi no hitorishiba
9. 3・2・1
10. Koiuta
11. Hikari no kage
12. Jyubakuon
13. Wakaremich
Plus d'infos sur: 123
|